Compagne de route
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L’artiste a commencé sa carrière d’auteur à la fin des années 1980 dans le milieu underground, bien avant Internet et les réseaux sociaux. C’est par le biais du Fanzine Fact Sheet Five, entièrement consacré à la culture du fanzine de tout acabit, que le jeune montréalais, en compagnie des Siris, Julie Doucet, Simon Bossé et Richard Beaulieu, a publié les premières planches de son héroïne.
« Cette publication fut une extraordinaire fenêtre de diffusion pour nous. Étant lu tant ici qu’aux États-Unis et en Europe, le fanzine nous permettait de rejoindre un vaste public, explique l’auteur de Veena. Cela m’a permis de vendre par la poste les cinq numéros de mes minicomics. De cette façon, j’en vendais quelques centaines d’exemplaires, alors que par le réseau de librai ries spécialisées montréalais de l’épo que, j’en aurais vendu tout au plus une vingtaine. »
Les étonnantes aventures de cette fougueuse aventurière pur laine ont d’abord fait l’objet d’une publication en anglais. Un choix qui allait de soi, question de conquérir un plus large auditoire.
Puis, vers la fin des années 1990, après avoir économisé de précieux deniers, l’auteur décida de se lancer dans l’autopublication à plus grande échelle. Il a donc repris ses minicomics qu’il a remaniés en trois albums souples, en plus d’y ajouter un quatrième inédit. Il a fait imprimer le tout sur les presses de Quebecor, qu’il a ensuite fait distribuer à l’échelle de l’Amérique du Nord par le distributeur américain Diamond. Peu de temps après, il a mis en ligne l’intégrale des récits de Veena sur son blogue.
C’est l’historien Michel Viau qui a d’abord cité le travail d’Éric Thériault dans les pages de son répertoire des publications de bande dessinée québécoise, malgré le fait que sa série eût été publiée en anglais. Rien d’étonnant, donc, que l’historien, devenu quelques années plus tard directeur de collection aux éditions 400 Coups, lui propose d’éditer l’intégralité des histoires de Veena en français dans un format cartonné couleur. « J’étais très heureux de la chose. Surtout que depuis les années 2000 le format franco-belge est devenu en quelque sorte la norme en édition », avoue-t-il.
Lecteurs de longue date, rassurez-vous : Veena reprendra du service sous peu !
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VAN HELSING CONTRE JACK L’ÉVENTREUR T1
de Jacques Lamontagne & Sinisa Radovic
Édition Soleil
Site:
http://soleilprod.com
L’artiste québécois Jacques Lamontagne nous propose, cette fois-ci à titre de scénariste, un étonnant duel entre Abraham Van Helsing (personnage fictif né de la plume de Bram Stoker) et Jack l’Éventreur. Un récit haletant et diablement bien ficelé qui fera certes le bonheur des lecteurs se passionnant pour le polar, l’épouvante et l’aventure. |
Quelle heureuse nouvelle que cette réédition en intégrale des quatre tomes depuis trop longtemps épuisés. Victor Levallois, c’est l’aventure avec un grand A, une ligne claire et un découpage rappelant Hergé, et une généreuse section d’inédits clôturant d’album. Un 70 $ bien investi. |
Cet ouvrage de référence destiné au lectorat des 8-12 ans vulgarise et initie avec intelligence et dynamisme les jeunes néophytes à l’univers de la bande dessinée. Son histoire, ses auteurs phares, sa conception sont autant de sujets abordés. |
Veena, c’est d’abord l’histoire d’un personnage qui a longtemps germé chez son créateur, Éric Thériault. Celle qui le suit depuis plus de 20 ans et qui a connu plusieurs incarnations a su résister au temps et aux différents courants artistiques en bande dessinée québécoise.
L’artiste a commencé sa carrière d’auteur à la fin des années 1980 dans le milieu underground, bien avant Internet et les réseaux sociaux. C’est par le biais du Fanzine Fact Sheet Five, entièrement consacré à la culture du fanzine de tout acabit, que le jeune montréalais, en compagnie des Siris, Julie Doucet, Simon Bossé et Richard Beaulieu, a publié les premières planches de son héroïne.
« Cette publication fut une extraordinaire fenêtre de diffusion pour nous. Étant lu tant ici qu’aux États-Unis et en Europe, le fanzine nous permettait de rejoindre un vaste public, explique l’auteur de Veena. Cela m’a permis de vendre par la poste les cinq numéros de mes minicomics. De cette façon, j’en vendais quelques centaines d’exemplaires, alors que par le réseau de librai ries spécialisées montréalais de l’épo que, j’en aurais vendu tout au plus une vingtaine. »
Les étonnantes aventures de cette fougueuse aventurière pur laine ont d’abord fait l’objet d’une publication en anglais. Un choix qui allait de soi, question de conquérir un plus large auditoire.
Puis, vers la fin des années 1990, après avoir économisé de précieux deniers, l’auteur décida de se lancer dans l’autopublication à plus grande échelle. Il a donc repris ses minicomics qu’il a remaniés en trois albums souples, en plus d’y ajouter un quatrième inédit. Il a fait imprimer le tout sur les presses de Quebecor, qu’il a ensuite fait distribuer à l’échelle de l’Amérique du Nord par le distributeur américain Diamond. Peu de temps après, il a mis en ligne l’intégrale des récits de Veena sur son blogue.
C’est l’historien Michel Viau qui a d’abord cité le travail d’Éric Thériault dans les pages de son répertoire des publications de bande dessinée québécoise, malgré le fait que sa série eût été publiée en anglais. Rien d’étonnant, donc, que l’historien, devenu quelques années plus tard directeur de collection aux éditions 400 Coups, lui propose d’éditer l’intégralité des histoires de Veena en français dans un format cartonné couleur. « J’étais très heureux de la chose. Surtout que depuis les années 2000 le format franco-belge est devenu en quelque sorte la norme en édition », avoue-t-il.
Lecteurs de longue date, rassurez-vous : Veena reprendra du service sous peu !