Autre chose
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Ce serait bien pour 2011. Juste autre chose. Quelque chose de différent. Quelque chose d'emballant. Construire quelque chose collectivement. Entreprendre quelque chose. Un grand projet. Un projet rassembleur, pour une fois. Se débarrasser de cette morosité qui nous empoisonne depuis trop longtemps déjà. Certains disent depuis plus de 400 ans...
Je sais ça ne veut rien dire
Chiqueux de guenilles, va ! Tu te la fermes ? Parce qu'évidemment le rêve de l'un n'est pas celui de l'autre. Parce que la petite morale de l'un est à l'opposé du prochain. Et qu'on se combat, heureusement la plupart du temps, sans violence physique. Mais comme si c'était très grave et que la survie, les fondements mêmes de nos sociétés en dépendaient. Alors qu'il n'en est rien quand on regarde ça de la stratosphère. Et dire qu'il n'y a pas si longtemps -on l'entend encore ! -on disait que le débat par rapport à l'Hexagone, par exemple, était impossible au Québec... Que tout le monde pensait pareil. Des tabous, des vaches sacrées, des grigris, de mauvais yeux jonchaient les pâturages des deux côtés de la toujours hideuse autoroute Jean-Lesage. Il me semble que ça s'est sensiblement amélioré, non ?
De nouveaux visages sont apparus, d'autres ont laissé tomber leurs masques, d'autres se sont mis à parler de plus en plus en plus librement. Les ténors de la gauche, qui tenaient l'orthodoxie du discours officiel du modèle québécois, sont toujours là, mais de nouveaux visages se sont ajoutés. On pense aux plus spectaculaires : Luc Ferrandez, Amir Khadir et Alex Norris. Tous situés dans cette République du Plateau.
Mais ceux qui ont changé la donne, ceux qui ont brassé la cage comme on dit, ceux qui ont recentré le débat, ceux qui ont changé la fenêtre de place sont beaucoup plus nombreux. Les
Bouchard, les Pratte, les Dubuc, les Picher, les Duhamel, les Duhaime, les Kelly-Gagnon, les Elgrably, les Facal, les Simard, les Marcotte, les Legault, les Garcia, les Martineau (ce n'est pas un nouveau, mais ce serait injuste de ne pas le nommer !) et tellement d'autres encore.
Et il y a les lone rangers à la Lisée ou à la Venne, qui ont inventé des modèles intelligents et pertinents entre ces grandes tendances polarisées.
Bref, le débat est désormais possible ! De là à faire changer les choses, il y a encore loin de la coupe aux lèvres. D'accord. Mais la première étape du deuil n'est-elle pas la fin du déni ?
Bien sûr, la très grande majorité des Québécois n'est pas militante. Elle n'est pas idéologique. Et elle est bien plus sage et modérée que les mouvements de gauche qui sont censés les représenter avec l'argent de ceux qui payent des impôts. On le constate clairement à chaque élection, en fait. Sauf sur le plan municipal, là où les électeurs font un boycott passif et souvent involontaire. Ça devra passer, sinon le réveil risque d'être pénible.
NOS PETITES MORALES RESPECTIVES
Alors, gardons nos petites morales respectives. Chérissons-les, même ! Mais de grâce, respirons par le nez, relativisons un peu quand vient le temps de les défendre. Nul besoin de lancer des insultes grossières. On comprendra votre point quand même. Y a même des cachets qui permettent d'atténuer ces accès de colère, des thérapies ou encore la méditation.
Alors chers nouveaux amis Amir, Luc, Richard et Alex et à toutes les habituelles Claudette et tous les Michel, mes meilleurs voeux de bonheur pour Noël (en retard) et une excellente nouvelle année pour 2011 !