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Revenus Canada

Sa maison peinte de rouge

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À l'approche de la Fête du Canada, un ex-résident de Lorraine a fait peindre sa résidence de rouge en guise de nouvelle protestation contre le gouvernement Harper, qu'il accuse de lui avoir «tout volé».

«Cette fois-ci, ce n'était pas mon idée, mais bien celle de ma femme, et je l'appuie à 100 % dans sa démarche », a confié, hier, au Journal, Michael Chamas.

Depuis le 10 juin, lui, sa femme et ses trois enfants auraient trouvé refuge aux Émirats arabes unis, un pays que le principal intéressé décrit comme étant «beaucoup plus démocratique que le Canada».

En avril dernier., M. Chamas s'est fait connaître quand il a mis des drapeaux canadiens en berne, et à l'envers, devant sa luxueuse résidence de Lorraine, au nord de Montréal.

D'autres coups fumants

Sur le coup de midi, hier, des peintres se sont présentés, boulevard de Gaulle, pour reproduire ces mêmes motifs sur les murs de sa maison, au grand dam des voisins.

«Nous avons eu plusieurs plaintes de citoyens choqués par ce qu'ils ont vu. Nous allons prendre tous les moyens légaux, à notre disposition, pour les faire enlever comme on a fait pour les drapeaux», a affirmé le maire de cette municipalité de 1000 âmes, Ramez Ayoub.

De son côté, Michael Chamas et sa femme, Brigitte Garas, prévoient multiplier les coups d'éclat de ce genre, au cours des prochaines semaines, afin de dénoncer le gouvernement Harper, dit-il.

«Vous verrez bien. Il y en aura d'autres. Vous n'avez pas fini d'entendre parler de nous», a prévenu M. Chamas.

De lourds soupçons

Soupçonné de devoir 1,5 M$ au fisc, en raison d'impôts impayés, entre 2001 et 2005, Michael Chamas clame encore son innocence.

De plus, les autorités fiscales ont pris une hypothèque légale de 1,8 M$ contre la maison de Lorraine, le printemps dernier. Ce qui le met hors de lui.

«Le gouvernement Harper croit que cette maison m'appartient, mais, en réalité, c'est faux : la maison appartient à ma femme. Ils veulent, donc, lui enlever sans aucun droit, ce qui lui appartient», s'insurge M. Chamas.

Voilà ce qui lui fait dire que le Canada est un pays «peu démocratique», répète-t-il.

Une vengeance à distance

C'est donc pour protester contre sa soi-disant expropriation et contre son expulsion du Canada que Mme Garas aurait requis les services de peintres.

«C'est elle qui les a appelés pour qu'ils peignent la maison. Je ne m'y suis pas opposé», a avoué M. Chamas, sans toutefois révéler l'identité de la compagnie qui a accepté le mandat.

Il a été impossible de parler avec Brigitte Garas. Par contre, les voisins ont peu apprécié le geste.

«Franchement, aller peindre une maison en rouge. Faut le faire. On ne sait pas trop ce à quoi les gens peuvent penser. C'est un quartier tranquille, ici. On n'a pas besoin de cela», s'est exprimée une citoyenne, sous le couvert de l'anonymat.

La Ville de Lorraine suivra le dossier de près, a promis le maire Ayoub.

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