La vie de quartier métamorphosée aux places l'Acadie et Henri-Bourassa
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Plusieurs mois après avoir réintégré leurs appartements, des locataires des places l'Acadie et Henri-Bourassa, au nord Montréal, ne reconnaissent plus le taudis qu'ils ont jadis habité. Avec la reconstruction des lieux, c'est aussi la qualité de vie de tout un quartier qui s'est transformée.
Si le complexe est désormais méconnaissable, l'état de décrépitude dans lequel il avait sombré, avant sa reconstruction, en avril 2010, fait encore frissonner les résidents.
«C'était infesté de souris et de coquerelles, il y avait de la moisissure partout», se remémore Hawra Bassal, une jeune femme de 18 ans.
«Nous avions réussi à contrôler les souris en achetant des trappes et du poison. Mais ce n'était pas une vie, ça», renchérit sa mère, Mawaheb Hallal, dont le combat avec les rongeurs l'a laissée visiblement amère.
«Les baignoires étaient souvent bouchées. Il n'y avait aucun service de conciergerie», poursuit Mme Hallal.
Insalubrité généraliséeLe piteux état des places l'Acadie et Henri-Bourassa, jouxtant l'autoroute 15, avait défrayé les manchettes du Journal, en 2006.
Les centaines de contraventions pour insalubrité, reçues par l'ex-propriétaire, Sadok Sagman, ne l'ont pas incité à rénover les lieux.
Résultat : la Ville de Montréal a condamné les 21 immeubles de l'endroit avant de tout faire reconstruire.
Depuis décembre dernier, 80 des 134 fa-milles déménagées ont progressivement réintégré les lieux. «Nous sommes très contents, c'est propre, c'est beau et frais. Les appartements sont spacieux», se réjouit Chouchoi Luzolo.
«Ce n'est pas comparable. Nos appartementssontcequ'ilyadeplusneuf etdeplus sécuritaire, à Montréal», se félicite Raouf Najm, dans son trois et demi tout neuf.
Un quartier transforméL'endroit transpire la quiétude et la propreté. Ce n'est pas seulement les appartements qui sont nouveaux. C'est toute la vie de quartier qui s'est transformée, s'accordent à dire les résidents.
La criminalité, qui s'était encrassée avec l'insalubrité de l'endroit, a aussi croulé sous les décombres.
reynaldo.marquez@journalmtl.com