Des adéquistes déçus
Des militants opposés à la fusion avec la CAQ veulent créer Équipe autonomiste
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Des militants mécontents du mariage entre l’Action démocratique du Québec et la Coalition Avenir Québec s’organisent. Certains veulent fonder un nouveau parti politique appelé Équipe autonomiste, alors que d’autres travaillent à faire dérailler le projet de fusion pour maintenir l’ADQ en vie
« On veut du changement dans l’administration du Québec. Et les idées défendues par l’Action démocratique du Québec (ADQ) représentaient ce que nous voulions pour la province », lance Éric Barnabé, qui a réservé le nom d’Équipe Autonomiste auprès du Directeur général des élections et qui espère fonder son parti au début de 2012.
L’idée de créer un nouveau parti de droite a pris racine en octobre, surtout dans la région de Québec, au moment où des ténors de l’ADQ commençaient à flirter avec la Coalition de François Legault.
Au lieu de se battre contre la fusion entre l’ADQ et la Coalition avenir Québec (CAQ), M. Barnabé dit vouloir offrir une alternative aux militants adéquistes déçus.
« Les gens qui sont à la tête de l’ADQ sont déconnectés des militants sur le terrain depuis longtemps, estime-t-il. À force de vouloir plaire à tout le monde, ils ont oublié les vraies valeurs de l’ADQ.»
Selon lui, les gens qui ont voté pour l’ADQ lors des deux dernières élections, voulaient un gouvernement prêt à faire les compressions nécessaires dans l’État.
« Les adéquistes veulent un gouvernement de droite. Rien à voir avec des idées de gauche efficace de François Legault et la CAQ », soutient M. Barnabé, qui dit avoir reçu l’appui de plusieurs ex-militants adéquistes.
Fusion anti-démocratique
Toutefois, plusieurs militants adéquistes mécontents refusent de jeter l’éponge et espèrent toujours bloquer la fusion.
L’homme d’affaires montréalais Adrien Pouliot, qui est membre de la commission politique de l’ADQ vient de créer le comité « Restons ADQ ». Le but : inviter les militants à voter contre la fusion avec la CAQ, en janvier prochain.
« Le ‘D’ de ‘démocratique’ dans le nom de l’ADQ, on se demande s’il est là», dit-il, indiquant que c’est aux militants de décider de l’avenir du parti politique. Pour lui, les gens qui veulent la fusion avec la CAQ ne défendent plus les valeurs de l’ADQ.
« Si la fusion est refusée, il va avoir un nettoyage dans les rangs adéquistes tel que le départ de Gérard Deltell et Jean Allaire vers la CAQ », dit-il.