Babyboom en banlieue
Le taux de natalité est plus élevé partout autour de la métropole
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La famille a définitivement la cote au Québec. Les bébés se multiplient dans la province, mais pas de façon uniforme. Les poussettes se pressent davantage sur les trottoirs de certaines municipalités aux taux de natalité impressionnants.
« Au printemps, c’est le rallye des carrosses. On s’aperçoit que la ville est très jeune », remarque Guy Pilon, maire de Vaudreuil-Dorion. Bébés de banlieue Lorsqu’ils fondent une famille, les jeunes couples semblent préférer la banlieue à la ville, tant sur l’île de Montréal qu’à Québec. « Beaucoup de gens vont à Montréal pour étudier, explique Chantal Girard, démographe à l’Institut de la statistique du Québec. Ils déménagent ensuite dans les couronnes pour fonder une famille » C’est le cas de Stéphanie Le Vagerèze et Dany Boucher, qui ont quitté la métropole pour s’établir à Vaudreuil-Dorion en 2005. Le prix abordable des maisons, la proximité de Montréal et l’existence d’infrastructures ont motivé leur choix. « Il y a beaucoup d’activités pour les enfants. Des parcs et des jeux d’eau, il en pousse presque plus que des maisons ! » rigole le papa de trois enfants. Rattrapage Pour Chantal Girard, cette hausse des naissances provient des femmes qui ont eu leurs enfants plus tard, alors que la génération suivante n’a pas attendu avant de se reproduire. « De 2005 à 2008, les conditions économiques étaient plus favorables. Les politiques publiques pour les familles ont aussi pu influer, mais on note cette baisse des naissances suivie d’une hausse même dans des pays qui n’ont pas eu de telles politiques », déclare-t-elle. Moins populaires Les parents se dirigent de plus en plus loin en banlieue, où des quartiers flambant neufs les accueillent. Cela pourrait expliquer que les villes à l’ouest de Montréal, déjà occupées par une population plus âgée, présentent un taux de natalité sous la moyenne. « Je ne suis pas surprise qu’il y ait autant de naissances à Saint-Lin-Laurentides [ville au 2e plus haut taux de naissance] parce qu’il y a beaucoup de nouveaux développements résidentiels. Ce sont souvent de nouvelles familles qui viennent s’y établir, pas des gens avec des adolescents », note Mélyssa St-Pierre, qui habite cette municipalité de Lanaudière. La maman d’Alexy, 7 ans, etWillyam, trois mois, observe une recrudescence des familles nombreuses, et disent qu’il n’est pas rare de voir des familles de trois enfants et plus à Saint-Lin-Laurentides. « Il y a plusieurs familles sur notre rue. L’été, le lac privé derrière chez nous est plein d’enfants », confirme Martin Murray, également résidant de Saint-Lin-Laurentides et papa d’Andrew, neuf mois.
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Source : institut de lastatistique du Québec |
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