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25 000 euthanasiés en 2011

À terme, les animaux de compagnie abandonnés sont tués s’ils n’ont pas été adoptés

25 000 euthanasies en 2011
Photo d’archives Président du Berger Blanc, Pierre Couture estime qu’au moins 25 animaux sont tués chaque jour à la fourrière. Actuellement, environ 50 chats et 30 chiens sont en attente d’être adoptés par une nouvelle famille.

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Plus de 25 000 chats et chiens ont été euthanasiés au cours de l’année 2011 dans la région de Montréal, dont la grande majorité au Berger Blanc.

« On a un problème de société, avoue Pierre Couture, le président de cette fourrière, la plus importante au Canada. Mais, tant que les gens ne seront pas conscientisés et éduqués, ça va rester comme ça. Et pendant ce temps-là, nous passons pour les mauvais garçons parce qu’on fait des euthanasies. »

Euthanasiés à 80 %

Au Berger Blanc, où l’on reçoit entre 25 000 et 28 000 animaux chaque année, le taux d’euthanasie est d’environ 80 %. Avec 26 782 animaux recueillis en 2011, c’est donc dire qu’environ 21 425 bêtes ont été tuées.

Questionné sur ce taux élevé d’euthanasies, Pierre Couture explique que, dans 70 % des cas, la décision relève du propriétaire de l’animal. Maladie, vieillesse, agressivité, divorce, allergies : les raisons sont multiples.

« Légalement, nous n’avons pas d’autre choix que d’accéder à la demande du client, souligne-

t-il. Une partie des autres animaux abandonnés est mise à l’adoption. Après environ 50 jours, ils sont euthanasiés s’ils n’ont pas été adoptés. »

Du côté de la Société de prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal, 2 784 chats et 283 chiens ont été euthanasiés l’an dernier. Ces chiffres représentent respectivement 33 % et 9,3 % des animaux reçus.

Hausse des abandons

Par ailleurs, la SPCA a accueilli 19 % plus de chats et chiens en 2011 par rapport à l’année précédente (11 308 plutôt que 9 477).

« On essaie vraiment de les faire adopter avant de penser à l’euthanasie, indique la porte-parole Alanna Devine. Nous avons des familles d’accueil pour aider. Mais on ne peut pas tous les garder, surtout les chats. »

« Je ne suis pas contre l’euthanasie, mais je suis contre quand c’est une solution parce qu’on a trop d’animaux, déplore la directrice de la SPCA de Lanaudière, Lucie Duquette. Le problème, c’est que le monde n’est pas responsable. »

La « mise à mort »

« Ce qu’on fait au Québec, c’est de la mise à mort, pas de l’euthanasie, souligne de son côté la présidente des Centres d’adoption d’animaux de compagnie du Québec, Johanne Tassé. Ceux qui achètent des animaux sur Internet ou dans les petites annonces font partie du problème. Par contre, les Québécois qui adoptent dans des refu­ges font partie de la solution. »

Selon Pierre Couture, la situation ne s’est pas améliorée au cours des dernières années. En 1994, la fourrière recevait 24 000 animaux.

« Ça se ressemble pas mal, compare-t-il. Ce qui me décourage, c’est que malgré les efforts de sensibilisation et d’éducation, les gens continuent à abandonner leur animal. »

 

l’euthanasie au berger blanc
Tous les animaux sont euthanasiés par un vétérinaire.
Les bêtes reçoivent un calmant et sont ensuite tuées par injection létale.
Après l’euthanasie, les animaux sont entreposés dans une chambre de refroidissement.
Ils sont ensuite transportés par une compagnie spécialisée, puis incinérés.
Le coût de l’euthanasie varie entre 0 $ et 125 $, selon l’entente conclue par la Ville.

Euthanasies dans les SPCA en 2011
Montréal
3 067
Québec
4 849*
Val-D’Or
317
Lanaudière
132
*Pour les chats seulement Il a été impossible d’obtenir les données pour les SPCA de Sherbrooke et Gatineau.
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