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Morosité printanière

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Dans l’expression « Joyeuses Pâques », il y a le mot joyeux... Or, aujourd’hui, au Québec, y a-t-il lieu de se réjouir? Si le printemps symbolise l’espoir dans toutes les cultures humaines, ce n’est plus vraiment le cas chez nous.

La fin des rigueurs de l’hiver, le retour des douceurs de l’été, cela nous met de bonne humeur, c’est sûr ! Mais nous ne nous berçons plus d’illusions quant aux promesses de renouveau en provenance du monde politique ; de ce côté, rien ne change, c’est l’hiver à l’année longue, c’est gelé dur.

Notre État croule sous l’endettement. Chaque citoyen réclame des services, mais ceux-ci génèrent des coûts de plus en plus insoutenables, surtout en santé et en éducation.

Même si le cancer de la corruption n’a pas été enrayé dans le monde de la construction, il nous faudra aussi bientôt dépenser des sommes colossales pour reconstruire des infrastructures vétustes.

Nos démons sont l’insécurité financière, la fragilité de l’économie, la concurrence mondiale, un marché du travail bouleversé, la délocalisation des emplois, etc.

Chacun se démène pour joindre les deux bouts. Qui prend encore le temps de chercher un sens à la vie en société ?

Ne lançons pas la pierre aux politiciens. Si la classe politique a pu nous chloroformer avec ses promesses vides, c’est parce que nous avions envie d’y croire...

Il n’y aura pas de renaissance politique au Québec tant que nous n’aurons pas fait notre mea culpa. L’incurie gouvernementale s’est généralisée grâce à notre apathie.

VERS UN « PRINTEMPS QUÉBÉCOIS »

Le 22 avril prochain, les organisateurs du Jour de la Terre invitent la population du Québec à se lever pour manifester ses aspirations politiques. Voilà peut-être une occasion de se ressaisir.

Ça va faire beaucoup de monde dans les rues pour une ribambelle de raisons et de réclamations parfois contradictoires. Par delà leurs divergences et leurs désaccords, ne serait-ce pas bien si les Québécois parvenaient à renouer avec le sens de l’intérêt commun ?

Pure utopie, me dites-vous ? Et pourquoi pas ?

Pourquoi faudrait-il se contenter du sarcasme, de la passivité et du défaitisme ? Notre cynisme nous coûte cher.

Contrairement au printemps arabe, le printemps québécois ne sera pas révolutionnaire. Il pourrait quand même nous permettre d’envisager l’avenir avec un peu plus d’optimisme.

L’espoir et la joie qui accompagnaient la fête de Pâques essaient de revenir par l’entremise d’une « grande marche » ? Saluons-les.

 

Des blanchons pour papi
Si je me retrouve dans un CHSLD et que l’on me donne un blanchon mécanique à flatter, cela risque plutôt de m’achever que de me guérir... Après les clowns, voici donc les petits robots japonais à l’allure de bébés phoques. Le ministre Bolduc semble convaincu de la pertinence de ces joujoux qui coûtent des milliers de dollars. On manque de personnel, on manque de couches, on peine à nourrir adéquatement certains patients, mais on “fla-flatte” des p’tits blanchons? Allo ? Y a-t-il quelqu’un ?
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