Appuis au plus bas
Au fur et à mesure que la grève perdure, le soutien aux étudiants s’effrite
Alors que le troisième mois de grève s’achèvera dimanche, la population marche de moins en moins derrière les étudiants. Mais la mauvaise gestion de la crise par le gouvernement québécois est également montrée du doigt.
Un sondage Léger-Marketing réalisé à la demande du Journal dévoile ces résultats quelques heures après la paralysie du métro montréalais, et la semaine suivant les violentes manifestations à Victoriaville.
La tendance est sans équivoque. Le gouvernement gagne encore un peu plus les faveurs des Québécois sur la hausse des frais de scolarité, puisque 60 % des sondés soutiennent l’augmentation.
En revanche, le gel demandé par les étudiants fait de moins en moins d’adeptes. Leurs appuis sont en recul de 4 points par rapport au dernier sondage effectué le 4 mai, et descendent à 34 %.
« Sur le fond, le soutien aux étudiants continue de reculer, constate Christian Bourque, vice-président chez Léger-Marketing. Mais tout n’est pas rose non plus pour le gouvernement », nuance-t-il.
Mauvaise gestion
Si la hausse des frais de scolarité l’emporte, une majorité des sondés estime aussi que le gouvernement gère mal la crise.
« On souhaite qu’il gagne, mais on lui dit qu’il ne fait pas bien les choses », vulgarise M. Bourque. D’après lui, en l’emportant sur le fond de la question, le gouvernement a tout à gagner en s’améliorant sur la forme.
Des casseurs
Ce septième sondage commandé par le Journal depuis le début de la grève révèle enfin que les violences perpétrées au cours des manifestations sont davantage associées à des groupes de casseurs.
« On ne fait pas porter le chapeau aux associations étudiantes », conclut M. Bourque.


