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Il faut protéger la liberté de presse

john gomery
Le président du Conseil de presse et juge à la retraite, John Gomery. Photo Agence QMI / Archives


Le Conseil de presse du Québec s’inquiète des incidents, de plus en plus nombreux récemment au Québec, lors desquels des journalistes ont été empêchés de faire leur travail, que ce soit par des manifestants ou des policiers.

Le président du Conseil de presse et juge à la retraite, John Gomery, a souligné par voie de communiqué, jeudi, le rôle essentiel des médias lors des moments de crise sociale et de tension comme il y en a depuis plusieurs semaines dans la province.

« Des événements d'une telle importance pour la société québécoise doivent impérativement être racontés à la population, qui les suit avec grand intérêt tant les enjeux qu'ils soulèvent sont fondamentaux, a indiqué John Gomery. Chercher à taire la parole des journalistes revient à chercher à taire l'événement, ce qui ne sert les intérêts de personne. »

Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Brian Myles, a tenu des propos semblables mercredi dernier, à la suite de la manifestation au pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM et lors de laquelle des étudiants en grève scandaient « Médias délateurs ». Selon plusieurs témoins sur place, un journaliste de TVA, Félix Séguin et un journaliste de Cogeco Nouvelles, Philippe Bonneville ont été pris à partie par les manifestants.

« Que l'on s'en prenne à la presse dans une société démocratique, c'est inacceptable », a déclaré M. Myles, ajoutant que de tels gestes sont « une entrave au droit du public à l’information et qu’il n'y a aucune espèce de forme d'excuses, de légitimité à ces actes-là ».

La ministre de la Culture et des Communications, Christine Saint-Pierre, une ex-journaliste, a elle aussi dénoncé vigoureusement les agressions dont ont été victimes plusieurs représentants des médias dans les derniers jours à Montréal.

Propos plus radicaux

Le président du Conseil de presse a par ailleurs fait une mise en garde contre une radicalisation du discours de certains journalistes et commentateurs qu’il dit avoir observée.

« ... et ce simple constat doit nous amener à nous demander si une plus grande modération dans la libre expression des points de vue ne diminuerait pas le risque d'exacerber et de radicaliser le conflit, en plus de mieux respecter les droits de chacun », a conclu M. Gomery.

 

 







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