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À l’origine était...



Prometheus  •  3,5/5

Film de Ridley Scott. Avec Noomi Rapace, Logan Marshall-Green, Michael Fassbender, Charlize Theron.

 

Ridley Scott livre un film visuellement et techniquement impeccable, mais se contente du minimum en ce qui concerne le scénario.

La barre était haute pour ce long métrage sorti plus de 30 ans après le film culte Alien, et le cinéaste a donc choisi un sujet à la mesure des attentes : la recherche, par les humains, de leurs créateurs.

Le tout débute en Écosse quand deux archéologues, Elizabeth Shaw (Noomi Rapace) et son petit ami Charlie Holloway (Logan Marshall-Green) découvrent une série de symboles millénaires pointant vers un système solaire à des années-lumière de notre galaxie.

Quelques années plus tard, en 2093, le vaisseau Prometheus (ainsi nommé en raison de la légende du titan Prométhée) se dirige vers la planète en question, avec 17 personnes à bord.

Outre Shaw et Holloway, on trouve notamment Meredith Vickers (Charlize Theron), employée de la compagnie Weyland qui défraie l’expédition et David (Michael Fassbender), un robot. Une fois arrivé sur les lieux, tout ce beau monde sera confronté à une réalité et des horreurs inimaginables.

Faux suspenses

Dans la tradition des films de science-fiction de peur (qu’on ne peut plus appeler d’horreur, rien dans Prometheus ne fera faire de cauchemar), Ridley Scott multiplie les faux suspenses. On sait que le râleur se fera tuer le premier, on sait aussi que de passer la nuit dans une grotte conduit invariablement à un décès et à des attaques extra-terrestres.

Ambitieux, Ridley Scott aborde aussi de « grands » thèmes philosophiques, tels que « Qui a créé nos créateurs ? », « Pourquoi Dieu veut-il nous tuer ? », sans jamais pour autant y donner d’explication. J’imagine qu’il nous réserve ça pour la suite, inévitable si Prometheus engrange des centaines de millions $ au box-office.

On salue la prestation de Noomi Rapace, aussi prenante que dans la trilogie suédoise Millénium. Charlize Theron est parfaite dans son rôle de femme forte. Si le personnage d’Elizabeth Shaw a quelques gènes en commun avec Ripley, elle est suffisamment différente pour qu’on n’ait pas l’impression d’une redite.

Fassbender parfait

Michael Fassbender. Ah ! Que dire ? Ceux — et celles, surtout — qui ont vu La honte (Shame) comprendront la fascination totale qu’exerce désormais l’acteur sur la gent féminine. En David, androïde ressemblant au Man Who Fell To Earth de David Bowie (je vous conseille ce film halluciné) et au Hal de 2001, Odyssée de l’espace, l’acteur est parfait de froideur cynique et calculatrice. Le voir vouloir à tout prix ressembler au Laurence d’Arabie de Peter O’Toole confère au personnage une touche d’humour noire.

Décors époustouflants

Sur le plan technique, Prometheus est un régal. Les décors sont époustouflants, les effets spéciaux impeccables. Un mot spécifique pour souligner le 3D, particulièrement immersif. Ajoutez-y, si vous le pouvez, le son ambiophonique AVX pour une expérience encore plus complète... vous ne le regretterez pas, car, malgré les lacunes du scénario, Prometheus se regarde sur grand écran.

On aurait souhaité mieux et plus de la part d’un réalisateur qui nous a quand même donné Blade Runner (même si le long métrage a particulièrement mal vieilli). Prometheus, qui se veut une introduction à l’univers d’Alien, succombe malheureusement à la mode actuelle de ne pas trop remplir la tête du public.







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