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Humoristes indignés

« Un manque de CLASSE »

« Un manque de CLASSE »
Photo agence qmi, charles william pelletier L’humoriste québécois Guy Nantel a laissé parler sa plume sur son compte Twitter, évoquant sa déception après la position prise par certains membres de la CLASSE.

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Le spectacle-bénéfice de la Coalition des humoristes indignés laisse un goût amer aux artistes, après que plusieurs membres de la CLASSE aient refusé de toucher l’argent récolté pour eux, jugeant certaines blagues racistes et sexistes.

Sur son compte Twitter, Guy Nantel évoque sans détour « un grand manque de CLASSE. »

Comme lui, plusieurs artistes de la Coalition des humoristes indignés (CHI), qui sont montés sur les planches du théâtre Saint-Denis lundi pour un spectacle-bénéfice contre la loi 78, ne comprennent pas.

« Je suis surpris et déçu. Qu’ils ne prennent pas l’argent, s’ils n’en veulent pas ! Il faut arrêter le niaisage. On n’a qu’à emmener ce qui devait leur revenir à l’hôpital Sainte-Justine », estime l’humoriste québécois François Massicotte.

Jeanne Reynolds
CLASSE

Selon une entente signée entre les fédérations étudiantes, la CLASSE et la clinique juridique Juripop, les 25 000 $ récoltés au cours du spectacle devaient être divisés entre les avocats de Juripop (représentant la FEUQ et la FECQ) et ceux de la CLASSE. L’argent devait aider les étudiants à payer les amendes reçues lors des manifestations.

Selon cette même entente, la CLASSE devait également participer au spectacle pour ramasser sa partie de la cagnotte.

« Mais aucun porte-parole ne s’est présenté. Ils veulent le beurre et l’argent du beurre », déplore Marc-Antoine Cloutier, directeur de Juripop.

Lors d’un congrès tenu par la CLASSE dimanche, cinq militantes féministes ont demandé à ce que l’association se dissocie de la CHI, jugeant l’humour de certains artistes « raciste, sexiste et xénophobe. »

Dans la proposition, les requérantes souhaitent également que la CLASSE ne touche pas à l’argent.

« Ce genre d’humour qui entretient des stéréotypes et des préjugés nous amène à nous poser des questions », explique Jeanne Reynolds, porte-parole de la CLASSE, en rappelant l’orientation féministe de l’association étudiante.

La proposition n’a pas été soumise au vote faute de quorum, mais sera remise sur la table le 3 juillet, assure-t-elle.

Confiance

Le coauteur de Mirador Daniel Thibault, instigateur du projet porté par la CHI, pointe du doigt les quelques voix radicales de la CLASSE.

« Il ne faut pas juger l’association au complet. Il ne s’agit que de cinq personnes parmi plus de 100 000. J’ai confiance que le bon sens prendra le dessus », dit-il.

Il a d’ailleurs tenu à rappeler que la CLASSE fonctionnait sur un mode de démocratie directe qui donne la parole à tous, même aux plus radicaux.

« C’est bien mieux qu’une bande de zombies qui suit aveuglément son chef. Mais on va tous prendre une grande inspiration et laisser de côté les ingrats qui refusent l’aide qu’on leur apporte », déclare-t-il.

La productrice Lucie Rozon parle quant à elle de « cinq filles dans leur délire qui nuisent à tous les autres étudiants. »


Avec la collaboration de l’Agence QMI

 

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