Sur la trace des pires criminels
Il y a 10 ans, la SQ mettait sur pied une escouade d’élite mandatée pour résoudre les enquêtes les plus difficiles
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Les profileurs, psychologues judiciaires, polygraphistes et autres spécialistes de la Sûreté du Québec dignes de la série télévisée Criminal Mind, fêtent cette semaine le 10e anniversaire de création de la division de l’analyse du comportement.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis la mise sur pied de cette escouade d’élite, qui est invitée à mettre son nez dans les enquêtes les plus complexes et les crimes les plus difficiles à résoudre.
L’apport de cette équipe de spécialistes, les seuls au Québec, était totalement nouveau, il y a dix ans. Son mandat était d’offrir des services et conseils aux postes régionaux de la SQ, ainsi qu’aux sûretés municipales aux prises avec des crimes potentiellement en série.
Des expertises pointues qu’on a dû promouvoir auprès des corps policiers du Québec pour qui c’était totalement nouveau, a indiqué le capitaine Éric Latour, responsable de la division.
L’ajout d’un profileur et d’une psychologue judiciaire, au cours des 10 dernières années, figure parmi les points importants de l’évolution.
Dans la tête des criminels
Ces spécialistes tentent ni plus, ni moins que de décoder ce qui se passe dans la tête des criminels en série, de tracer leur profil, afin de les cerner et de les coincer.
D’ailleurs, l’un des trois profileurs, Marc Lépine, se spécialise dans le profilage géographique, tentant de circonscrire par exemple le secteur où pourrait habiter un criminel, à partir des données recueillies dans l’enquête. Il est l’un des 10 spécialistes du genre au monde.
Interrogatoires
Pour leur part, les psychologues judiciaires travaillent notamment avec les enquêteurs pour préparer les interrogatoires des suspects.
Les spécialistes de l’analyse du comportement sont aussi chargés d’alimenter le registre national des délinquants sexuels, de coordonner la gestion des empreintes génétiques (ADN) et d’analyser et d’alimenter le système d’analyse des liens de la violence associés aux crimes (SALVAC), un autre puissant outil permettant de faire des liens entre des crimes présentant certaines similarités.
Qu’en est-il après 10 ans ? « On est plus habilité à donner des outils nécessaires aux unités d’enquêtes pour permettre de résoudre des crimes », dit l’inspecteur-chef André Goulet.


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