Servir et protéger

Il y a de cela ­longtemps, ces mots, sur une voiture-patrouille à la télévision, avaient motivé mon choix de ­carrière. Trente-trois ans plus tard, j’ai remisé l’uniforme avec en tête les mêmes mots.

Comme tous les policiers, j’ai eu mon lot d’insultes et j’ai dû me tirailler à quelques reprises. J’ai cependant toujours cru au gros bon sens. Mais surtout, la façon dont j’abordais les gens déterminait bien souvent la ­façon dont l'intervention se terminait.

Voir que, en 2012 un policier est ­dénoncé pour avoir arrêté sans ménagement un médecin, simplement parce qu’il refusait de donner des informations, doit interpeller plus de 10 000 policiers au Québec.

Cette arrestation fait l’objet d’une enquête de la Direction des normes professionnelles de la SQ, qui, en 2010-2011, a enquêté sur 51 policiers en discipline.

Appliquer la loi n’est jamais facile et chaque cas est unique. La «Déclaration de service aux citoyens» de la SQ fait état de courtoisie et de respect. L’arrestation du ­médecin semble ­indiquer autre chose.

Il est triste de voir que les actions d’une personne ternissent à ce point l’image des autres.

Servir et protéger, avec respect et ­courtoisie, avec le gros bon sens : voilà ce qui doit guider le policier.