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New York sous le charme de Yannick Nézet-Séguin

 Yannick Nézet-Séguin
photo courtoisie Jeune et charismatique, Yannick Nézet-Séguin a transmis son plaisir contagieux à l’auditoire du Carnegie Hall, jeudi soir.

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NEW YORK | L'étoile de Yannick Nézet-Séguin continue de briller aux États-Unis. Le chef d'orchestre québécois a reçu un accueil triomphal à Carnegie Hall, jeudi soir. Le New York Times vient de lui consacrer un reportage élogieux et il s'apprête à monter sur scène avec Hugh Jackman samedi prochain.

Yannick Nézet-Séguin, 37 ans, est en train de devenir le chouchou des médias aux États-Unis. Depuis l'ouverture de la 113e saison du Philadelphia Orchestra en octobre dernier, il croule sous les demandes d'entrevue, précise la porte-parole de l'orchestre, Katherine Blodgett.

Il a fait l'objet la semaine dernière d'un long reportage dans le New York Times, en page couverture du cahier Arts, coiffé du titre «Maestro With the Turtle Tattoo» (Le maestro avec le tatouage de tortue). Le New York Times aide même les lecteurs à prononcer son nom de la façon suivante: «nay-ZAY say-GHEN».

«Il a atteint le sommet dans le milieu orchestral, a écrit le quotidien. Il est invité dans le monde entier et il a une relation à long terme avec le Metropolitan Opera, où on le pressent comme un successeur crédible à James Levine comme directeur musical.»

Les chefs d'orchestre québécois semblent avoir la cote aux États-Unis. En plus de Yannick Nézet-Séguin, Bernard Labadie des Violons du Roy, Jacques Lacombe, directeur musical du New Jersey Symphony Orchestra et Jean-Marie Zeitouni, directeur musical du Columbus Symphony en Ohio se produisent de ce côté-ci de la frontière.

Jeune charismatique

Nézet-Séguin semble s'être forgé une place rapidement dans ce milieu très élitiste. Difficile de croire que son entrée new-yorkaise était il y a à peine trois ans lors du Festival Mostly Mozart au Lincoln Center.

«M. Nézet-Séguin est celui dont le milieu orchestral a désespérément besoin: un jeune maestro charismatique qui peut gagner le respect et même l'affection des vétérans grisonnants de l'orchestre, l'enthousiasme du public et les éloges de la critique, qui sont déjà exaltés à son sujet», a poursuivi le New York Times dans son papier.

Yannick était de retour dans la prestigieuse salle de concert de Carnegie Hall jeudi soir pour la deuxième fois avec le Philadelphia Orchestra, dont il est le directeur musical depuis le mois d'octobre.

Son passage l'automne dernier lui avait valu des critiques dithyrambiques. Le New York Times, toujours, avait titré: «Frapper à la porte du paradis». Nézet-Séguin avait gagné le public de Carnegie Hall, «une chose rare», selon le journal. Les musiciens de l'orchestre et les chanteurs de la chorale avaient joint le public dans l'ovation.

Jeudi soir, il a aussi gagné l'auditoire qui l’a longuement applaudi. Yannick a dirigé La Valse de Maurice Ravel, le Concerto pour violon no 2 de Szymanowski (avec le violoniste prodige Leonidas Kavakos) et finalement la Symphonie no 5 de Shostakovich, l'œuvre maîtresse de ce concert.

Il a dirigé les trois pièces sans partition. Du haut de ses 5,5 pieds, il commande la scène et ses mouvements fougueux se fondent avec la musique. On ne dirait pas qu'il dirige, mais qu'il danse. Son plaisir est contagieux.

Au début du concert, un bruit de violon provenant d'un téléphone cellulaire a percé le silence. Yannick a réagi avec humour en faisant semblant de jouer l'instrument invisible avec sa baguette.

Sur scène avec Hugh Jackman

Yannick Nézet-Séguin n'est que le huitième chef du Philadelphia Orchestra en 112 ans d'histoire. Il a succédé à Charles Dutoit, qui a dirigé l’Orchestre symphonique de Montréal.

La prestigieuse institution, qui vient de se sortir de la faillite, mise beaucoup sur son nouveau chef pour attirer une nouvelle clientèle.

Le 26 janvier, Yannick Nézet-Séguin dirigera la vedette du film Les misérables (en nomination pour l'Oscar du meilleur acteur), Hugh Jackman, lors d'un concert pour le 156e anniversaire de l'Academy of Music à Philadelphie.

Sa carrière internationale a décollé en 2004. Il dirige aussi l’Orchestre Métropolitain de Montréal depuis 2000, l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam et il est chef d'orchestre invité au London Philharmonic.

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