Omar Bulphred renvoyé à l’ombre
Le coupable avait été incarcéré pendant 7 ans pour crimes à caractère antisémite
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L’incendiaire d’une école juive en 2006 ne sera pas resté libre longtemps. Arrêté et détenu préventivement un mois après sa sortie, hier, il a été envoyé à l’ombre pour les six prochains mois.
Omar Bulphred inquiétait les autorités. Condamné à sept ans d’incarcération pour des crimes à caractère antisémite, il avait commis plusieurs actes violents durant son long séjour de pénitencier. Il s’en était déjà pris à un détenu, et même à un gardien.
Dès sa sortie en juin dernier, la Sûreté du Québec le plaçait sous filature. Les inquiétudes se sont avérées et, le mois suivant, il se faisait arrêter pour menaces et pour avoir rôdé illégalement la nuit.
Et, en décembre dernier, il envoyait une missive à un gardien de prison pour lui souhaiter joyeux Noël. Sauf que cela lui était strictement interdit.
Mais, au lieu d’aller en procès, l’accusé de 27 ans a choisi de plaider coupable à neuf chefs d’accusation hier, pour écoper ainsi de six mois de prison et de trois ans de probation.
Autisme
Outre l’incendie d’une école juive en 2006, Bulphred a aussi été condamné pour un attentat raté contre un centre communautaire juif en 2007. Mais une évaluation psychiatrique récente a permis de diagnostiquer chez lui le syndrome d’Asperger, lié à l’autisme.
«Il vit dans son monde. Et il en est maintenant conscient, a souligné son avocat Me Charles Montpetit. Il peut être sur la bonne voie maintenant qu’il comprend son problème.» L’accusé n’est toutefois pas sorti de l’auberge et devra se réinsérer dans la société une fois sa peine purgée.