Talent droit devant
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collaboration spéciale
Après La fille invisible, publié en 2010 aux éditions Glénat Québec, un premier album célé bré par les Joe Shuster Awards tant pour le scénario d’Isabelle Villeneuve que pour les couleurs, ainsi que par le Festival de bande dessinée francophone de Québec, avec le prix Réal-Filion récompensant un premier album professionnel, la dessinatrice de talent traverse virtuellement l’océan afin de collaborer avec Dargaud.
Après avoir envoyé un projet d’album qui a été refusé, l’éditeur français l’a mise en contact avec le scénariste Olivier Bocquet, histoire de provoquer une rencontre. Après quelques échanges de courriels, ils ont présenté quelques pages du projet Fantômas à l’éditeur, qui a immédiatement donné le feu vert. «J’étais à la fois enchantée par le défi et quelque peu sous le choc. Fantômas est un personnage mythique de la littérature française, qui a malheureusement été surexploité au cours du temps, explique timidement la jeune artiste. Olivier Bocquet souhaitait lui redonner ses lettres de noblesse. Et puis, j’étais étonnée qu’on confie la plume à une Québécoise.»
Le résultat est épatant. Le duo, qui en est à sa première collaboration, a su insuffler au feuilleton un dynamisme et une théâtralité décon certants. Le trait de Julie Rocheleau, qui n’est pas sans rappeler celui de Lorenzo Mattotti et de Cyril Pedrosa, sublime avec aplomb le plus mythologique des vilains. «Au départ, je craignais une mise en boîte de l’éditeur, car mon trait n’a rien d’académique. Il était hors de question pour moi de lorgner du côté classique à la Blake et Mortimer ou à l’Adèle Blanc-Sec. Heureusement, Dargaud nous a donné carte blanche.»
Comme plusieurs illustrateurs de bande dessinée, Julie Rocheleau est issue du milieu de l’animation. Une excellente école, selon elle. «Aussi, rien n’est plus formateur et passionnant que de lire les grands maîtres du neuvième art. J’ai tout à apprendre, lance-t-elle humblement. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu faire de la bande dessinée. J’en suis fort heureuse!»
Les échos de l’Europe sont excellents, tant du côté des libraires que des médias. Julie Rocheleau souhaite de tout cœur que les lecteurs suivent. Car les retombées du premier album influeront sur la suite du projet, prévu en trois triptyques.
Je suis d’avis que les grandes qualités du premier album sauront convaincre.
L’artiste sera en dédicace à la librairie montréalaise Planète BD le 7 mars à 18 h.
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Après La fille invisible, publié en 2010 aux éditions Glénat Québec, un premier album célé bré par les Joe Shuster Awards tant pour le scénario d’Isabelle Villeneuve que pour les couleurs, ainsi que par le Festival de bande dessinée francophone de Québec, avec le prix Réal-Filion récompensant un premier album professionnel, la dessinatrice de talent traverse virtuellement l’océan afin de collaborer avec Dargaud.
Après avoir envoyé un projet d’album qui a été refusé, l’éditeur français l’a mise en contact avec le scénariste Olivier Bocquet, histoire de provoquer une rencontre. Après quelques échanges de courriels, ils ont présenté quelques pages du projet Fantômas à l’éditeur, qui a immédiatement donné le feu vert. «J’étais à la fois enchantée par le défi et quelque peu sous le choc. Fantômas est un personnage mythique de la littérature française, qui a malheureusement été surexploité au cours du temps, explique timidement la jeune artiste. Olivier Bocquet souhaitait lui redonner ses lettres de noblesse. Et puis, j’étais étonnée qu’on confie la plume à une Québécoise.»
Le résultat est épatant. Le duo, qui en est à sa première collaboration, a su insuffler au feuilleton un dynamisme et une théâtralité décon certants. Le trait de Julie Rocheleau, qui n’est pas sans rappeler celui de Lorenzo Mattotti et de Cyril Pedrosa, sublime avec aplomb le plus mythologique des vilains. «Au départ, je craignais une mise en boîte de l’éditeur, car mon trait n’a rien d’académique. Il était hors de question pour moi de lorgner du côté classique à la Blake et Mortimer ou à l’Adèle Blanc-Sec. Heureusement, Dargaud nous a donné carte blanche.»
Comme plusieurs illustrateurs de bande dessinée, Julie Rocheleau est issue du milieu de l’animation. Une excellente école, selon elle. «Aussi, rien n’est plus formateur et passionnant que de lire les grands maîtres du neuvième art. J’ai tout à apprendre, lance-t-elle humblement. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu faire de la bande dessinée. J’en suis fort heureuse!»
Les échos de l’Europe sont excellents, tant du côté des libraires que des médias. Julie Rocheleau souhaite de tout cœur que les lecteurs suivent. Car les retombées du premier album influeront sur la suite du projet, prévu en trois triptyques.
Je suis d’avis que les grandes qualités du premier album sauront convaincre.
L’artiste sera en dédicace à la librairie montréalaise Planète BD le 7 mars à 18 h.