Un problème de taille
Un Québécois sur deux de plus de 18 ans a un surplus de poids
Coup d'oeil sur cet article
Au Québec, un adulte sur deux présente un surplus de poids et plus d’un million d’adultes sont carrément obèses, révèle une étude qui sonne l’alarme.
En 2009-2010, 3 083 000 personnes présentaient un surplus de poids, soit 50,5 % de la population québécoise adulte. De ce nombre, 34,1 % sont en situation d’embonpoint et 16,4 % sont carrément obèses.
Le double
D’ailleurs, le nombre de gens obèses a doublé depuis 23 ans, pour atteindre aujourd’hui 1 004 000. Ces données sont issues d’une étude réalisée entre 1987 et 2010 par l’Institut national de la santé publique du Québec. «C’est très préoccupant, avoue Patricia Lamontagne, une des auteures de l’étude. Ça n’a jamais été si élevé.»
Une personne a un poids «normal» lorsque son indice de masse corporelle (IMC) se situe entre 18,5 et 24,9. Lorsque l’IMC dépasse 30, l’individu est considéré obèse.
Fait encore plus inquiétant, le nombre de personnes qui présentent un surplus de poids ne cesse d’augmenter, alors qu’il est passé de 34,6 % à 50,5 % en 23 ans.
En d’autres mots, la problématique qui touchait un adulte sur trois en 1987 atteint maintenant une personne sur deux.
Problèmes de santé
«L’importante progression de l’obésité plus sévère (...) au fil du temps est préoccupante, puisqu’elle est associée à des risques très élevés de développer des problèmes de santé», indique le rapport. Parmi les effets de l’obésité sur la santé, on note le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et le cancer. «Les effets sont graves, dit Suzie Pellerin, directrice générale de la Coalition poids. Et le système de santé étouffe. Il faut freiner l’escalade.»
Selon elle, les données pourraient même être pires dans la réalité puisque l’étude est basée sur l’autodéclaration des répondants.
Une théorie confirmée par Mme Lamontagne, qui affirme : «Il y a plus d’un million d’obèses, c’est certain!».
Selon l’étude, les gens âgés de 50 à 64 ans sont les plus touchés par le surplus de poids (59,3 %). Seul point positif : la hausse de la prévalence de l’obésité a diminué entre 2000 et 2010 (3,8 %) par rapport à celle entre 1987 et 1998 (4,7 %).