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Homosexualité

Combattre les mots qui font mal

Des jeunes d’une école de LaSalle reçoivent un prix de lutte contre l’homophobie

Combattre les mots qui font mal
Photo le journal de Montréal, Katia Tobar Jean-Michel Mayer, Emily Kuzak, Evghenia Burca, Vickie Hunter et Mauricio Jimenez se sont impliqués au sein du comité contre l’homophobie à l’école Cavelier-De Lasalle.

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Des élèves de LaSalle sont tannés de l’intimidation contre les homosexuels. Ils ont créé un comité contre l’homophobie dont le travail sera récompensé aujourd’hui.

«Je voulais faire comprendre au monde qu’on n’est pas des extraterrestres», dit avec force Mauricio Jimenez, un élève ­homosexuel de l’école Cavelier-De Lasalle.

Avec d’autres élèves, ils ont créé une pièce de théâtre qui cible les insultes ­homophobes dans leur comité diversité. Leur initiative sera récompensée du ­Ruban Mauve, un prix de lutte contre ­l'homophobie.

Banalisation

Pour Vickie Hunter, 16 ans, l’emploi des mots fif ou tapette au quotidien banalise l’homophobie.

«On dirait que le monde ne réalise pas. Ce ne sont pas des expressions à avoir», a-t-elle commenté.

Pour sensibiliser leurs camarades aux mots qui font mal, Emily Kuzak, une des membres du comité, a marché dans le ­corridor de l’école, tête baissée, pendant que les autres membres l’insultaient.

Lors de cette scène, une soixantaine d’élèves se sont joints à la marche d’Emily, sensibilisés par cette action symbolique.

«Beaucoup de monde parle du racisme, mais beaucoup moins de l’homophobie», a expliqué Evghenia Burca, une jeune fille d’origine ukrainienne, un pays où l’homosexualité est encore mal tolérée.

Ils ont également réalisé une fresque qui compare l’évolution des luttes des homosexuels à celle des femmes et des Noirs.

Aujourd’hui, ce comité de sept élèves de secondaire 4 et 5 est fier du travail accompli et espère inspirer d’autres écoles.

«Ça serait l’fun qu’un jour on n’ait pas peur de faire rire de soi dans la rue parce qu’on est homosexuel», conclu Vickie, pleine d’espoir.

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