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Bel accueil pour Sarah préfère la course

Bel accueil pour Sarah préfère la course
La cinéaste Chloé Robichaud et les acteurs Jean-Sébastien Courchesne et Sophie Desmarais ont posé pour les photographes hier matin à Cannes, avant la première du film Sarah préfère la course. photo courtoisie


CANNES | Une grande salle presque comble, de longs applaudissements bien nourris, des premiers échos favorables... La jeune cinéaste québécoise Chloé Robichaud pouvait difficilement espérer mieux pour la première mondiale de son premier long-métrage, Sarah préfère la course.

Lors d’un point de presse avec quelques médias québécois organisé sur la plage une heure après la fin de la projection, Chloé Robichaud s’est avouée soulagée, mais surtout heureuse du déroulement de cette première.

«C’était très émouvant. En voyant le standing ovation de plusieurs minutes et les gens de l’équipe pleurer, je me suis retenue pour ne pas pleurer moi aussi. Je me disais qu’avec mon mascara, ce ne serait pas beau pour les photos!»

En allant présenter son film sur scène avant la projection, elle a dit avoir eu l’impression de «vivre le rêve d’une vie».

« J’étais très nerveuse en me levant ce matin, a-t-elle raconté plus tard. Mais en participant tous ensemble au “photo call” (séance photo) du Festival avant la projection, on a ri, on s’est amusé et je n’étais plus nerveuse par la suite. J’avais simplement envie que le film commence.»

Sobriété et finesse

Présenté en sélection officielle du Festival de Cannes dans la section Un certain regard, Sarah préfère la course met en vedette Sophie Desmarais dans le rôle d’une jeune coureuse de Québec qui part s’installer à Montréal après avoir été acceptée au club d’athlétisme d’une université.

Pour l’aider à trouver l’argent, un ami (Jean-Sébastien Courchesne) lui proposera d’organiser un mariage pour obtenir des prêts et bourses. Mais leur plan et leur séjour à Montréal ne se dérouleront pas comme prévu.

Réalisé avec sobriété et finesse, Sarah préfère la course mise sur le jeu subtil et profond de Sophie Desmarais qui porte magnifiquement le film avec ce rôle complexe, mais un peu froid.

Chloé Robichaud, qui n’a encore que 25 ans, affiche un talent certain pour le cadrage (certains plans sont magnifiques) et un vrai sens du dialogue. Certaines répliques teintées d’humour ont d’ailleurs fait mouche dans la salle hier.

«Même si j’ai opté pour une approche très minimaliste, chaque plan est étudié, a souligné la jeune réalisatrice.

«C’est un plaisir que j’ai de filmer les choses et d’essayer de bien les filmer. Mais j’espère que la mise en scène ne prend jamais le dessus sur le personnage.»

Chloé Robichaud en est déjà à sa seconde sélection à Cannes. L’an dernier, son film Chef de meute était en lice pour la Palme d’or du court-métrage. Cette année, la Québécoise concourt pour la Caméra d’or, prix prestigieux remis au meilleur premier long-métrage présenté dans toutes les sections du festival.

La cinéaste française Agnès Varda, qui préside cette année le jury de la Caméra d’or, était dans la salle hier matin.

  • Sarah préfère la course prend l’affiche au Québec le 7 juin.

 







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