Turban sikh: bravo à la FQS !
Facal

La journaliste Marie-Michèle Sioui nous apprend que des membres de la communauté sikhe du Canada n’excluent pas de poursuivre en justice la Fédération québécoise de soccer (FQS).
De quel crime contre l’humanité cette dernière se serait-elle rendue coupable? Vous le devinez, n’est-ce pas?
La FQS a simplement décidé de maintenir son interdiction du port du turban, du patka et du keski sur nos terrains de soccer.
La FQS est-elle obscurantiste, bornée et rétrograde? C’est ce que les plaignants voudraient vous faire croire.
La FQS fonde sa décision sur l’article 4 des règlements de la FIFA, l’organisme qui supervise le soccer à l’échelle planétaire, qui dit qu’un joueur «ne doit pas porter d’équipement potentiellement dangereux pour lui ou tout autre joueur».
Si la FIFA change sa position, la FQS dit qu’elle suivra la maison mère.
Culpabilisation
Cette nouvelle affaire illustre jusqu’à la caricature la rhétorique larmoyante, culpabilisante, pernicieuse et dogmatique utilisée par certaines minorités religieuses.
«Il est fort dommage d’empêcher des enfants de 7 ou 8 ans de jouer au soccer», dit Balpreet Singh.
On ne les empêche pas. On leur dit que les règles sont les mêmes pour tous.
«Ils vont passer l’été à la maison», ajoute-t-il. Si c’est le cas, ce sera la faute des parents.
«Comment vont-ils s’intégrer dans la société? Comment vont-ils se sentir dans leur identité?», se demande, le cœur sur la main, Mukhbir Sing, un autre porte-parole.
Pour lui, la seule façon acceptable de s’intégrer, c’est sans le moindre renoncement à sa religion. La religion est donc ici l’horizon indépassable de toute l’identité individuelle.
La douceur des mots ne doit pas dissimuler le fanatisme qu’ils abritent.
Le Petit Robert définit le fanatique comme celui qui est animé «d’une foi intraitable et d’un zèle aveugle» envers une doctrine. C’est le cas ici, non?
Ces gens mobilisent à leur profit l’idéologie multiculturaliste canadienne, taillée sur mesure pour eux, pour qui le devoir d’intégrer repose sur les seules épaules de la majorité.
C’est à la majorité de changer pour accepter le minoritaire comme il est.
Serez-vous étonnés si je vous dis que Soccer Canada, l’organisme pancanadien, a gentiment «recommandé» à la FQS de céder?
Toujours plus
«Nous tentons d’établir le dialogue depuis 2011, mais ils ne répondent pas à nos demandes», dit Balpreet Singh.
Faux. La FQS a répondu. Et sa réponse est non. Mais la seule «réponse» que ces gens accepteront est un oui.
Le «dialogue» qu’ils souhaitent, c’est que la FQS plie devant leur monologue.
«On dirait qu’ils le font exprès», dit Mukhbir Singh. Faux, c’est lui qui fait exprès.
Chaque revendication, toujours présentée comme mineure en elle-même et isolée de toutes les autres, met la table pour la revendication suivante, et ainsi de suite.
Serions-nous tombés, enfin, sur un organisme québécois qui, avec calme et bon sens, se tient debout? Bravo à la FQS!