Noyades en forte baisse
Alors que l’été s’achève, le nombre de décès est au plus bas en 20 ans au Québec
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Si la tendance se maintient, l’année 2013 sera la moins meurtrière en ce qui concerne les noyades depuis 1991, se réjouit la Société de sauvetage.
Depuis le début de l’année, 42 noyades sont survenues au Québec, soit 10 de moins qu’à pareille date l’an dernier.
En 2012, la Société de sauvetage avait comptabilisé 75 décès par noyade, une nette amélioration comparativement aux années précédentes.
Or, on prévoit un bilan encore plus léger pour l’année 2013.
«C’est très encourageant. C’est en 2001 que nous avons recensé le moins de noyades, soit 61. Si la tendance se maintient, 2013 va battre ce record, une première depuis 1991, lorsque nous avons commencé à comptabiliser ces chiffres», se réjouit Raynald Hawkins, le directeur général de la Société de sauvetage.
Grâce au mauvais temps ?
Pendant les deux semaines de la construction, considérées comme étant les plus meurtrières de l’année, trois personnes ont perdu la vie.
Seulement deux ans auparavant, en 2011, on avait dénombré huit décès.
Le facteur météo peut avoir contribué à cette amélioration, admet la Société de sauvetage.
Selon Environnement Canada, les mois de mai et de juin ont été beaucoup plus pluvieux que l’an dernier.
«L’été a mis du temps à démarrer. Les gens ont eu l’impression d’avoir perdu une partie de leur été», explique la porte-parole Brigitte Bourque.
«Toutefois, le mois de juillet et le début d’août ont suivi les normales de saison. Il y a même eu un peu moins de précipitations», précise-t-elle.
Les gens ont compris
Raynald Hawkins croit pour sa part que c’est le comportement de la population, davantage que la météo, qui explique cette amélioration.
«À force de répéter le message, les gens ont compris et commencent à être plus prudents. La veste de flottaison, c’est comme la ceinture de sécurité. Quand tu la mets, tu ne prévois pas avoir un accident. Mais si ça arrive, tu es content de l’avoir», lance-t-il.
Néanmoins, un «énorme travail» de sensibilisation reste à faire auprès des 18-24 ans, la catégorie d’âge la plus fréquemment victime de noyades chaque année.
«Quand un enfant décède par noyade, ça touche énormément les gens, souligne M. Hawkins. Mais le phénomène est beaucoup plus important chez les jeunes adultes.»