La quête spirituelle de Joseph Arthur
Musicien talentueux, créateur prolifique, Joseph Arthur proposait en juin dernier un 10e album studio en 17 ans de carrière. En tournée aux États-Unis depuis le début de la saison estivale, l’artiste viendra faire un saut au Québec, qu’il appelle également sa deuxième maison, le temps de quatre concerts. Nous avons rejoint l’artiste à son studio de Brooklyn.
Vous êtes de retour avec un nouvel album cet été, The Ballad of Boogie Christ. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce personnage de Boogie Christ ?
C’est un personnage qui fait une sorte de quête spirituelle. Il est peut-être un peu fou, ou sur le point de le devenir. Quand j’ai écrit cet album, ce personnage a été ma ligne directrice. Les différentes facettes de sa quête spirituelle. À certains égards, il me ressemble.
Vous avez travaillé avec plusieurs artistes sur cet album, dont Ben Harper. Comment influence-t-il votre travail ?
Dans cet album, il a prêté sa voix à la chanson I Used to Know How to Walk on Water, et c’est vraiment devenu une de mes parties préférées de la chanson. Il a également joué de la slide guitar sur Famous Friends Along the Coast. Mais surtout, Ben me parlait sans cesse de cet album, m’encourageait à le sortir. Pour moi, c’est un coach spirituel. Il me donne confiance, m’aide avec ma musique.
Votre studio est situé à Brooklyn.
Avez-vous l’impression que cette ville a une influence sur votre art ?
Vivre à New York, c’est comme vivre sur un terrain de jeu miraculeux. L’énergie de tous ces gens qui réalisent tellement de choses influence continuellement mon travail. Et parce que je vis ici depuis près de 20 ans maintenant, certainement, ma ville a eu une influence majeure sur mon travail.
Vous serez de retour au Québec pour la première fois depuis que le nouvel album est sorti. À quoi les gens peuvent-ils s’attendre de ce nouveau concert ?
Ce sera très spécial, car j’aurai avec moi le batteur du groupe Jon Spencer Blues Explosion (Russell Simins) et c’est le meilleur batteur rock and roll au monde. Il y a vraiment une énergie brute qui se dégage quand nous jouons ensemble. Quand je joue à Montréal, c’est toujours un peu spécial. Je me sens toujours comme si je revenais à la maison.
Sur quoi travaillez-vous ces jours-ci, mis à part votre tournée ?
Je travaille sur cet album, The Family, qui a été réalisé juste en utilisant ce piano de 1912. Je travaille également sur une exposition de peinture à Singapour. Vous savez, la vie est juste un incroyable cadeau. Je n’aime pas perdre mon temps. Oui, j’aime relaxer et avoir du bon temps, mais j’aime vraiment maximiser ma vie, j’aime faire beaucoup d’exercice, même si ça semble ennuyeux, j’aime méditer, j’aime faire de l’art et de la musique! Je me sens comme si je devais quelque chose à la vie, et ça me motive à faire des millions de projets à la fois.
En spectacle au Cercle de Québec le 29 août, à la Maison de la culture de Waterloo le 30 août et à la Sala Rossa de Montréal le 1er septembre.
