L’avis de Julie Miville-Dechêne désavoué
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Le Conseil du statut de la femme (CSF) désavoue l’avis de sa présidente, Julie Miville-Dechêne, et admet qu’il n’est pas indépendant.
Le CSF n’est pas indépendant du gouvernement, «comme le dit Pauline Marois», a affirmé la directrice des communications de l’organisme, Nathalie Bissonnette, en entrevue au Journal. «Sur le plan légal, ce qu’elle (Pauline Marois) dit est juste», a ajouté Mme Bissonnette.
Cet avis entre en contradiction avec la sortie fracassante de la présidente du CSF la semaine dernière. Julie Miville-Dechêne dénonçait alors «un accroc sérieux» à «l’indépendance» du Conseil. Elle critiquait la nomination de quatre membres, toutes en faveur du projet de charte des valeurs.
Pauline Marois
Pauline Marois a affirmé jeudi que le CSF n’était pas indépendant.
Le CSF tente toutefois de mettre derrière lui la controverse entourant l’accusation d’ingérence politique dans le dossier de la charte des valeurs lancée par Julie Miville-Dechêne. Une première rencontre depuis l’arrivée des nouvelles membres s’est déroulée hier.
Un mot d’ordre a toutefois été donné pour ne pas parler aux journalistes. Le CSF a plutôt publié un communiqué de presse laconique qui vante les «échanges constructifs» et la «confiance mutuelle» de ses membres. En matinée, les femmes nommées par le gouvernement Marois ont pourtant toutes critiqué la sortie médiatique de Mme Miville-Dechêne, affirmant que le CSF avait perdu sa «crédibilité». Julie Miville-Dechêne a refusé la demande d’entrevue du Journal. Le Conseil n’a toujours pas pris position sur le projet de charte des valeurs québécoises.