Un rallye qui attire les femmes d’ici
La moitié des participantes viennent du Québec
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Les Québécoises semblent avoir soif de sensations fortes, car plus de la moitié des participantes au Trophée Roses des sables, qui se tient dans le désert marocain, viennent d’ici.
Plus de 200 Québécoises traverseront l’Atlantique cette fin de semaine pour les derniers préparatifs du rallye 100 % féminin d’origine française, qui commence officiellement le 10 octobre.
Des équipes des quatre coins du globe partiront de France pour traverser l’Espagne et se rendre au Maroc affronter la rudesse du désert du Sahara. Pendant 10 jours, elles tenteront de s’orienter avec carte et boussole pour rejoindre les différents points de contrôle en parcourant le moins de kilomètres possible.
«Depuis quelques années, il y a plusieurs Québécoises. Le rallye s’est fait connaître à la télé, explique Laurence Sécher, porte-parole du Trophée Roses des sables. Il y a un engouement. Elles aiment le dépassement de soi.»
Dehors, le confort
C’est exactement pour ces raisons que Chantal Lalonde et Martine Cusson ont décidé de s’inscrire et de former l’équipe des Dynamos. Car tout peut arriver pendant cette aventure: s’égarer dans les dunes, avoir une crevaison ou encore un bris mécanique.
«J’avais la volonté de me mettre en danger. Je suis très organisée, très prévoyante, là, je sais que je ne pourrai pas contrôler plus de la moitié!» s’exclame Mme Lalonde, une gestionnaire de patrimoine privé de 47 ans.
Déjà, les préparatifs n’ont pas été de tout repos. Les drapeaux ont été fabriqués dans le mauvais tissu, les autocollants des commanditaires ont été mal imprimés et leur contact n’a toujours pas essayé la voiture qu’elles ont louée pour le rallye.
Trouvant l’unique journée de formation qu’elles ont eue insuffisante, elles ont suivi des cours supplémentaires d’utilisation de carte et boussole et de conduite dans le sable. Elles se sont aussi entraînées pendant une journée à enlever et remettre les pneus sur leur voiture.
«Ma voiture n’a jamais eu autant de pneus changés pour rien», rigole Martine Cusson, directrice adjointe dans trois écoles primaires.
Leur collecte de fonds a toutefois été plus facile en raison des contacts de Chantal Lalonde (qu’elle remercie, par ailleurs).
Pour aider
L’aspect humanitaire de la compétition plaisait également aux deux aventureuses. Elles ont décidé non seulement d’apporter du matériel scolaire aux enfants marocains démunis, mais aussi de parrainer une jeune fille, alors que la plupart des équipes choisissent une des deux initiatives.
Mme Cusson a aussi profité de l’occasion pour enseigner la persévérance dans ses écoles. Pendant qu’elle trime dur dans le désert, celles-ci auront des défis à relever. À son retour, elle fera la tournée des classes pour raconter des moments où elle a dû faire preuve de persévérance.