Mon p'tit bicycle
Coup d'oeil sur cet article
Il faut trouver des moyens pour économiser de l'énergie et sauver des pas dans les villages de ski où on habite en Europe. J'ai trouvé l'idéal: mon vélo portatif.
Je ne regrette pas mon achat de l'été dernier, quand j'étais allée passer quelques jours de vacances à Londres. Il m'a coûté environ 500 $ et c'est un modèle urbain qui est très populaire auprès des Britanniques, qui peuvent l'apporter à bord des trains. Il a le même poids qu'un vélo normal, je peux le plier et il est muni de garde-boue à l'avant et à l'arrière. Ma coéquipière Brittany Phelan en possède un également, tandis que Marie-Pier Préfontaine opte plutôt pour sa trottinette.
Parfait pour nous
C'est le moyen de transport parfait, surtout dans les stations de ski de la Suisse, comme à Saas Fee et Zermatt, où seules les voitures électriques peuvent circuler. On ne peut pas utiliser les véhicules de l'équipe canadienne, alors il faut bien se déplacer autrement.
Dans les stations où il n'y a pas de neige dans les rues, je m'en sers pour aller faire mes courses ou simplement pour visiter la ville. C'est le cas à Zagreb, en Croatie, et à Lienz, en Autriche. Par contre, et c'est dommage, il sera impossible de l'apporter à Sotchi, pour les Jeux.
Pendant les longues périodes où je ne peux pas l'utiliser, je laisse mon vélo à l'un des techniciens de l'équipe, qui l'entrepose chez lui, à Milan. Comme il a la chance d'aller souvent chez lui durant la saison, je l'avise quand j’ai besoin de mon vélo et il me le rapporte.
Pour nous, les Canadiennes, ce vélo portatif est une solution à un problème que les skieuses européennes n'ont pas. Elle peuvent traîner leur vélo conventionnel partout où elles vont dans les véhicules de leur équipe, alors que nous, nous voyageons souvent en avion. Alors, on s'en remet à notre petit vélo. J'avoue qu'on attire l'attention avec notre vélo au long cadre. Les passants se retournent parfois quand on les croise dans la rue!
Une planche... gonflable
Il faut bien s'amuser, non? Moi et d'autres filles de l'équipe, nous nous sommes aussi procuré chacune un paddle board, qui ressemble à une longue planche de surf. On l'utilise beaucoup durant nos camps d'entraînement en été, surtout en Nouvelle-Zélande.
On peut facilement apporter cette planche partout puisqu'elle est gonflable. Avec la pompe qui vient avec, ça prend seulement cinq minutes et la planche est gonflée à bloc. J'ai une rame pliable que j'utilise ensuite pour m'aider à avancer sur l'eau.
Il y a deux utilités à cette planche. D'abord, si on se donne à fond, ça sert de bon entraînement pour les abdominaux en raison des torsions du torse.
Aussi, ça a un effet apaisant. Se laisser glisser sur un lac étranger, parfois dans un décor comme aux îles Fidji, ça change drôlement les idées...
— Propos recueillis par Alain Bergeron