Pétrole : le Québec éloigne les investisseurs, selon une étude
CALGARY – Le Québec serait considéré comme l'un des pires endroits au monde pour les investissements pétroliers et gaziers en raison notamment de la lourdeur de son régime fiscal.
D’après le rapport annuel d’enquête Global Petroleum Survey publié lundi par l'Institut Fraser, «les investisseurs tournent le dos au Québec à cause des coûts élevés qu'entraîne la conformité aux règlements, le régime fiscal en général et les incertitudes relatives aux zones protégées », a souligné Kenneth P. Green, directeur principal des études sur les ressources naturelles à l'Institut Fraser.
L'enquête menée auprès de dirigeants des entreprises pétrolières et gazières internationales indique que le Québec se classe au 141e rang mondial sur 157 territoires pour les investissements qui visent principalement l'exploration et la production. L'an dernier, la province se situait au 101e rang (sur 147) et en 2011, elle occupait le 92e rang (sur 135).
Selon les auteurs de l’étude, de nombreux investisseurs considèrent peu le Québec lorsque vient le temps d’investir en raison de la complexité de la réglementation.
Les territoires qui se classent parmi les cinq premiers se trouvent en Amérique du Nord; il s'agit de l'Oklahoma (1er), du Mississippi (2e) et de la Saskatchewan (3e), du Texas (4e) et de l’Arkansas (5e).
Au Canada, les provinces du Manitoba et de l’Alberta se classent respectivement en 9e et 19e position.
L'incertitude politique, particulièrement en ce qui concerne deux projets de pipelines, et la taxe provinciale sur le carbone ont fait passer la Colombie-Britannique de la 39e place (sur 147) en 2012 à la 47e (sur 157) cette année.
Les pays les plus boudés par les investisseurs sont la Syrie, la Libye, l’Iraq et le Venezuela. Ces pays arrivent à la fin du classement en raison principalement de l’instabilité politique qui y règne.
L'enquête Global Petroleum Survey est menée chaque année auprès de dirigeants de l'industrie pétrolière afin de mesurer et de classer les obstacles à l'investissement des régions productrices de pétrole et de gaz. Au total, 864 répondants représentant 762 entreprises ont rempli le questionnaire d'enquête cette année.