La propriétaire est inconsolable
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Critiquée pour avoir abattu un chien « dans un geste gratuit » lors d’une perquisition le 3 décembre à Saint-René-de-Matane, la Sûreté du Québec estime que son agent était dans son plein droit puisque l’animal l’avait attaqué et qu’il ne voulait pas lâcher prise. La propriétaire de l’animal, Vicky Morneau, est inconsolable plus d’un mois après l’événement.
« Lors de cette intervention légitime du policier, le chien de type pitbull s’est attaqué au niveau de ses jambes et n’a jamais voulu se “ désagripper ”, à un point tel que ses vêtements ont été déchirés. Pour sa protection, le policier n’a pas eu le choix de l’abattre avec son arme », indique l’agent de relations publiques à la SQ, Claude Doiron.
Il rappelle qu’au Canada, un policier peut faire l’usage de son arme uniquement pour deux raisons : se protéger ou protéger la vie d’autrui.
« C’est événement très triste pour Mme Morneau, concède-t-il, mais le policier a réagi comme il se devait. Ce chien reconnu pour agressivité n’a pas seulement jappé après. Il l’a attaqué. »
La mort de Muffin la hante
Un mois et demi après la perquisition chez elle, la propriétaire du chien, Vicky Morneau, y voit un abus de pouvoir, un geste gratuit.
Elle a de la difficulté à se remettre de la perte de Muffin, son animal qui aurait eu 5 ans en juillet. Sur sa page personnelle du réseau social Facebook, elle ne s’est pas gênée pour dire haut et fort ce qu’elle pensait du comportement des policiers, photos de la bête morte à l’appui.
« Tu es entré dans ma vie. Puis un jour, la famille s’est agrandie. Comme c’était bien. Puis un jour tout a basculé! Lors de la perquisition chez moi, ils se sont acharnés sur toi! Je te demande pardon de ne pas avoir été là. Ne m’en veux pas, je t’aimais tellement! Tu étais si gentil un brave garçon! Ta mort me hante. Elle me suit partout. Elle est présente. Un jour, je te promets... : on se retrouvera! »