Pornographie juvénile: l’ex-diacre de Beaconsfield William Kokesch plaide coupable
En même temps qu’il s’impliquait dans une église, un diacre de l’ouest de l’île collectionnait de la pornographie juvénile. Et certaines images mettaient même en scène des fillettes se faisant fouetter.
Pendant neuf années, William Kokesch avait été un membre actif de l’église St-Edmund à Beaconsfield. Il avait été élevé au rang de diacre, soit juste en dessous de celui de prêtre. Mais sa chute a débuté en 2012 à Vancouver, alors que la police locale arrêtait un individu soupçonné de télécharger de la pornographie juvénile.
Les limiers avaient saisi un disque dur et c’est lors d’une analyse qu’ils ont découvert que leur suspect échangeait avec un Québécois. Le dossier a été transféré à la police de Montréal, qui a finalement retrouvé le diacre de 66 ans.
«Ils ont trouvé beaucoup de matériel pornographique; il y avait 99 061 images et 2122 vidéos», a résumé hier Me Dominique Potvin de la Couronne, alors que l’accusé plaidait coupable de possession, production et distribution de pornographie juvénile.
ENFANTS FOUETTÉS
La majorité des images mettait en scène des fillettes de moins de cinq ans, dans des poses érotiques ou dans des situations sexuelles explicites mettant parfois en scène des adultes.
«Il y avait aussi des images d’enfants fouettés», a ajouté Me Potvin.
Kokesch semblait également apprécier les bandes dessinées japonaises puisque les policiers ont également saisi du matériel de type «manga» mettant en scène des enfants d’environ huit ans.
Plusieurs de ces photos étaient accompagnées de commentaires, et il n’hésitait pas à clavarder sur ses fantasmes sexuels.
Le diacre déchu, qui était accompagné de sa femme hier au palais de justice de Montréal, ira en prison, car son crime est passible d’un minimum d’un an de prison. Mais la sentence n’a pas été prononcée hier. Kokesch devra d’abord se soumettre à une évaluation sexologique, et un rapport présentenciel sera produit afin de dresser le portrait de l’accusé.
«La Cour doit vérifier s’il est un véritable pédophile qui pose un danger pour la société, a expliqué l’avocat de la défense Me Jeffrey Boro, hier. Il faut vérifier s’il était ou non un pédophile passif.»
Depuis son arrestation en décembre 2012, Kokesch a entrepris des thérapies psycho-sexologiques, ce qui lui aurait fait comprendre les dommages causés par le téléchargement de pornographie juvénile.