Couillard a affronté un tir croisé
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Philippe Couillard a été mis à plusieurs reprises sur la défensive sur les questions d’intégrité et de langue, à l’occasion du Face à face marqué par des échanges virulents.
Le chef libéral a dû affronter un tir croisé de ses trois adversaires. François Legault a lancé la première salve au sujet de son association avec l’ex-directeur du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), Arthur Porter, qui est accusé de fraude.
«C’était quoi votre plan d’affaires M. Couillard?», a demandé M. Legault. «Il n’y a pas d’états financiers parce qu’il n’y a jamais eu de compagnie», a dit M. Couillard.
La chef de Québec solidaire Françoise David a repris la balle au bond au sujet du placement de 600 000 dollars de M. Couillard à l’île Jersey. «N’auriez-vous pas pu l’envoyer dans une Caisse populaire au Québec?», a demandé Mme David.
Philippe Couillard a aussi dû répondre du financement du Parti libéral. «Il y a eu perquisition au Parti libéral (…) Il y a un 400 000 $ qu’on ne trouve plus dans vos livres», a lancé Pauline Marois. «On a fait plusieurs vérifications sur ce 428 000 $. On n’a pas le document. Il n’y pas eu d’activité de financement», a rétorqué M. Couillard.
La chef péquiste a elle aussi dû répondre aux questions portant sur le «deal» survenu entre son mari et le Fonds de solidarité FTQ. «Il n’y a pas eu de deal. M. (Michel) Arseneault (l’ex-président de la FTQ) a dit qu’il avait rencontré un mur de béton avec moi», a plaidé Mme Marois.
Référendum
Au sujet de la question nationale, François Legault s’est joint à Philippe Couillard pour soupçonner Pauline Marois de préparer un référendum. «C’est pas le mot déterminée qui devrait être inscrit sur votre autobus de campagne, c’est déconnectée», a balancé le chef de la CAQ.
La chef péquiste a nuancé sa position : «Est-ce que les Québécois en veulent un [référendum]? Non? Ben y’en aura pas», a-t-elle dit.
Concernant la langue française, Pauline Marois et François Legault ont fait équipe pour attaquer le chef libéral. «Je trouve ça catastrophique de penser que Philippe Couillard puisse un jour diriger le Québec et défendre notre langue. Il ne comprend même pas les enjeux auxquels ont est confrontés dans nos entreprises», a dit Mme Marois.
«Je suis d’accord avec vous, c’est incroyable d’entendre M. Couillard, a ajouté François Legault. «Je n’en reviens pas», a jouté la chef péquiste.