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Face-à-face

Le Face à Face de TVA : du pareil au même?

Le débat de TVA finit par ressembler à celui de Radio-Canada

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PHILIPPE-OLIVIER CONTANT/AGENCE

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Décor, modérateur et règlements différents, résultats équivalents.

Décor, modérateur et règlements différents, résultats équivalents.

Présenté hier, le débat des chefs de TVA a fait vivre aux Québécois une expérience télévisuelle sensiblement identique à celle proposée sept jours plus tôt par Radio-Canada et Télé-Québec.

Aux dernières élections provinciales en 2012, TVA avait également fait bande à part, optant pour trois duels de 60 minutes étalés sur trois jours. Cette approche différait beaucoup du classique débat à quatre. Mais cette année, la formule de TVA ressemblait beaucoup à celle du consortium, puisqu’on présentait un seul rendez-vous, qu’on abordait les mêmes thèmes en compagnie des mêmes candidats.

Plusieurs contraintes

Surprise : la formule de TVA s’est parfois avérée plus contraignante que celle du consortium. Certes, la méthode de TVA obligeait les chefs à donner des réponses succinctes. Mais la multiplication des segments (18 duels de 4 minutes et 9 «périodes libres» de 4 minutes, pour un total de 27 blocs en 2 heures) a souvent nui au bon déroulement des opérations. On avait l’impression d’être coincé, pris au piège d’un cadre trop rigide.

Par conséquent, Pierre Bruneau a dû faire sentir sa présence beaucoup plus fréquemment qu’Anne-Marie Dussault. Dans l’ensemble, le chef d’antenne de TVA a bien mené les opérations, navigant habilement entre autorité et détente.

Le journaliste d’expérience a tout de même fait quelques faux pas, dont cette remarque à François Legault, qui posait une question à Philippe Couillard durant un échange animé. «Vous vous trompez de débat! C’est moi qui pose les questions!» a lancé le modérateur. Un commentaire pour le moins curieux dans une exercice démocratique. Voulait-il encourager les monologues à sens unique?

Débordements

Pierre Bruneau a trimé dur pour freiner les débordements des chefs de partis, haussant le ton à quelques reprises, notamment face aux élans de Pauline Marois. «Madame Marois! On va arrêter le micro!» a-t-il lancé durant le premier segment. Quelques minutes plus tard, il rabrouait les leaders libéraux et caquistes d’une manière semblable.

«On a l’impression que vous sortez les cassettes!» leur a-t-il lancé.

Facture moderne

Côté décor, avantage TVA. En effet, il aurait été difficile de faire pire que les lutrins vieillots et bon marché de Radio-Canada. Le plateau avait fière allure. Petit bémol : cette image floue de l’Assemblée nationale derrière Pierre Bruneau. Aucune photo claire n’était disponible? On aurait dit une mauvaise carte postale intitulée «Québec by night».

Côté réalisation, on salue le recours aux split screens, une technique que Radio-Canada avait sous-utilisée. Dans les échanges plus corsés, cette méthode nous permettait d’observer les réactions des politiciens durant les attaques.

Et c’est pas fini

Les quatre chefs continueront leur tournée des émissions de télévision au cours des prochains jours.

Pauline Marois et Philippe Couillard seront à Tout le monde en parle dimanche. La chef du PQ conclura sa ronde des talk-shows jeudi chez Éric Salvail, qui recevra lundi Françoise David.

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