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Gionta : un capitaine sans contrat

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Brian Gionta aimerait rester à Montréal, mais il devra probablement accepter une diminution salariale pour ce faire. photo d’archives


SUNRISE | Il y a toujours un silence radio entre Brian Gionta et Marc Bergevin pour une prolongation de contrat. L’absence de négociations ne signifie pas pour autant un divorce à venir.

«Je ne m’inquiète pas même si on n’a pas encore parlé à Marc, a dit Gionta lors d’une récente entrevue au Journal de Montréal. Je sais qu’on discutera de ce dossier quand le moment sera opportun.»

Stephen Bartlett, l’agent du capitaine du Canadien, a laissé entendre le même son de cloche lors d’un entretien téléphonique avec Le Journal.

«Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un mauvais signe, même si nous n’avons pas encore discuté de son prochain contrat, a affirmé Bartlett. Bergevin m’a expliqué qu’il me fera signe au bon moment. Je comprends qu’il doit gérer un plafond salarial et qu’il a des dossiers plus compliqués sur son bureau.»

Un salaire réduit

Gionta n’a jamais caché son désir de prolonger son aventure à Montréal. À 35 ans, le petit ailier droit devra toutefois accepter une diminution de salaire assez considérable pour que ce scénario se concrétise. Un contrat entre deux et trois millions serait logique.

Honnête dans ses réponses, Bartlett a justement ouvert une porte à ce sujet.

«Je ne chercherai pas à lui obtenir un autre contrat de cinq millions par année, il ne s’agit pas de mes attentes, a expliqué celui qui représente également Thomas Vanek.

«Brian a encore une bonne valeur, mais tous les joueurs vivent avec la même réalité, ils ne restent pas éternellement au sommet de leur carrière, a-t-il poursuivi. À un certain point, tu dois accepter un peu moins.»

D’ici les prochains mois, Bergevin devra piger dans son coffre-fort pour offrir une prolongation de contrat à P.K. Subban. Le DG du CH aura aussi comme mission de garder Andreï Markov à Montréal et il tentera le jeu de la grande séduction avec Vanek.

Juste pour Subban et Markov, on parlera d’un investissement de près de 13 M$ annuellement, soit près de 8 M$ pour le numéro 76 et cinq autres millions pour le 79. Dans le cas de Vanek, il a déjà dit non à un contrat de 50 M$ pour sept ans des Islanders.

Heureux à Montréal

Contrairement à son agent, Gionta n’a pas osé s’aventurer sur le délicat sujet d’une réduction salariale.

«Je n’ai pas encore pensé à cette possibilité, a-t-il répondu. Je préfère attendre.»

L’Américain natif de Rochester a toutefois réitéré son amour pour le Tricolore.

«J’aime Montréal, c’est ma maison depuis maintenant cinq ans. Il s’agit d’un endroit très spécial pour moi et ma famille. Je voudrais y rester. J’ai encore de l’énergie pour jouer quelques saisons. Je n’ai aucun doute que je peux maintenir un bon niveau, je m’estime en très bonne condition physique.»

Encore un joueur important

Gionta ne marquera possiblement plus jamais 30 buts. Il ne se rapprochera pas de sa saison record de 89 points de 2005-2006 avec les Devils du New Jersey. Mais, il restera un ailier droit fiable au sein d’un troisième trio.

Après le match contre les Panthers, à Sunrise, l’ailier de 5 pi 7 po avait récolté 36 points (15 buts, 21 aides) en 75 matchs.

À un salaire raisonnable de 2,5 M$, Gionta représenterait un bon investissement. Sa valeur se calcule également en tenant compte de ses qualités de meneur, même s’il n’est pas le plus bruyant dans un vestiaire.

 







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