Le PQ n’a pas réussi à toucher les électeurs, déplore Daniel Lebel

L’ancien président de l’Ordre des ingénieurs du Québec, Daniel Lebel, juge que le Parti québécois n’a pas réussi à rejoindre les électeurs, ce qui expliquerait en partie sa défaite.

«Mme Marois lançait tous les jours des messages qui n’ont pas été reçus par le public. Comment se fait-il que le public ait eu l’impression que le PQ n’avait rien à dire alors qu’on avait des propositions tous les jours? Pour moi, c’est un élément critique à corriger à l’avenir», a confié M. Lebel au Journal lors d’un entretien téléphonique.

Selon lui, les médias ne sont pas à blâmer. Au contraire, le candidat défait dans Drummond-Bois-Francs juge que c’est plutôt le Parti québécois qui a une «sérieuse réflexion» à faire à ce sujet au cours des «quatre prochaines années».

«On était un parti solide au début de la campagne. Je ne sais pas ce qui s’est passé chez les électeurs. Si on se fie aux sondages, il y a eu un tournant lorsque Pierre Karl Péladeau a levé le poing, mais ce n’est pas le seul élément qui explique cette défaite [....] Mais il y a eu un changement à partir de là, je ne peux pas le nier.»

Il pourrait se représenter

Par ailleurs, Daniel Lebel ne ferme «aucune porte» et pourrait se représenter sous la bannière péquiste aux prochaines élections.

«Il y a une déception, c’est clair. Mais je suis satisfait de ce que j’ai fait en campagne. J’ai adoré mon expérience et c’était dans mon plan de carrière de faire de la politique», dit -il.

«Je me suis affiché comme péquiste. Il est certain que je vais continuer à m’impliquer.»

Le Journal révélait le 30 mars dernier que la compagnie de M. Lebel, Maninge-Groupe-Conseil, avait obtenu un contrat de 412 000 $ de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) pour gérer le projet d’un campus étudiant à Drummondville, peu avant les élections.

Il avait affirmé alors s’être retiré du projet et être prêt à vendre ses parts de l’entreprise s’il était élu.

Maintenant qu’il a été défait, M. Lebel compte poursuivre ses différents projets au sein de Maninge-Groupe-Conseil.

Il confirme d’ailleurs que sa démission de l’Ordre des ingénieurs du Québec demeure effective et qu’il ne s’impliquera plus au sein de l’organisme.