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Entrevue

Robert Poëti, un ministre à vélo

robert poëti
photo JEAN-FRANCOIS DESGAGNES

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Tout juste arrivé en poste, le nouveau ministre des Transports et de la Région montréalaise mesure l’ampleur des défis à relever. Le Journal s’est entretenu avec Robert Poëti afin d’en savoir plus sur sa vision des enjeux régionaux, mais aussi sur la relation que ce «Montréalais dans l’âme» entretient avec sa ville. Revenu s’y installer depuis son élection en 2012, il a même fait l’achat d’un vélo pour mieux profiter de tout ce que Montréal a à offrir.

SON DÉFI PHARE

- Trouver le juste milieu entre les transports routiers et collectifs

«On doit doucement changer les mentalités, changer la philosophie du “juste la voiture” pour trouver un équilibre (...) C’est un défi qui ne se fera pas en un jour, participer à ce changement de culture là. Mais aussi permettre aux citoyens et à l’économie de Montréal de vivre avec des infrastructures (routières) fiables et efficaces. Tout ça à la hauteur de nos moyens!»

- Une oreille plus attentive d’Ottawa

Son parti saura sans doute obtenir une oreille plus attentive du gouvernement fédéral que le précédent, croit le ministre Robert Poëti qui assure que ce seront les Québécois qui gagneront au change.

«Moi, je pense que ça va donner de meilleurs résultats, dit-il. C’est le début d’une collaboration qui va faire des gagnants: c’est-à-dire les citoyens.»

Le ministre croit bien que les allégeances fédéralistes de son parti et ses «affinités naturelles» permettront à ses demandes d’être mieux reçues que celles du gouvernement péquiste sortant.

Avec Denis Coderre, lui aussi fédéraliste, à la tête de Montréal, «je trouve que c’est un alignement des planètes propice à des réalisations communes».

- Coderre, un homme d’action

«M. Coderre a ce profil-là de personne d’action. Je pense, et je le dis humblement, j’ai aussi ce profil-là. Et je pense que les gens qui veulent réaliser des choses, avec ce profil-là, ça permet d’arriver à des ententes un peu plus rapidement (...) Il y a des gens qui font toujours un petit peu plus que les autres. M. Coderre appartient à cette catégorie-là.»

«On s’est parlé par texto (après mon assermentation). Vous connaissez M. Coderre!»

- Un inspecteur général et vite !

«J’ai appuyé M. Coderre dans cette demande-là et on va réaliser ça dès qu’on va rouvrir (la session parlementaire).»

« Je suis un Montréalais dans l’âme »

«Je suis un Montréalais dans l’âme (...)  On a été élevés à Montréal sur la rue Péloquin. C’est pour moi la ville que j’ai toujours aimée.»

- En métro aussi... à l’occasion !

C’est surtout en voiture que Robert Poëti se déplace, fonction d’élu oblige. Il dit prendre néanmoins le métro à l’occasion, maintenant qu’il habite à un jet de pierre de la station Angrignon.

- Quelques dossiers prioritaires pêle-mêle : 

  • L’état des infrastructures
  • Le statut de métropole pour Montréal
  • Le toit du Stade olympique
  • Le recouvrement de l’autoroute Ville-Marie

Robert Poëti...
 
...Sur la langue française à Montréal

«Soyons prudents. Je suis un francophone de toujours. J’aime et je protège ma langue, et je veux que ça reste comme ça. (...) Il y a des Québécois de souche de père en fils qui sont nés ici de langue

anglophone et il faut respecter ça aussi.»

...Sur la congestion 

«C’est le lot de toutes les grandes villes, la congestion. Il faut se promener en Europe pour se rappeler que bien que ce soit pénible ici à cause des infrastructures qu’on renouvelle, quand on se compare, on n’est pas là encore. On n’est pas à New York, Barcelone ou Paris. On n’est pas dans des villes où on est bloqué, bouchonné pendant des heures et des kilomètres.»

...Sur les voies réservées 

«Des voies réservées, oui. Maintenant, retrancher des voies qui sont déjà congestionnées, non.»

... Sur le péage sur le nouveau pont Champlain

Le ministre des Transports a bon espoir d’arracher un compromis à Ottawa sur la question du péage auquel il s’oppose farouchement. Le gouvernement fédéral, lui, reste campé dans ses positions depuis des mois.

...Sur l’abolition de l’Agence métropolitaine de transport

«On va devoir le regarder pour que l’argent des contribuables serve aux contribuables.»

... Sur la lutte à la corruption

«(Les scandales) sont derrière nous, je crois, avec les moyens pris par la Ville de Montréal et le gouvernement. Il y a eu un assainissement des pratiques.»


Ses activités préférées à faire à Montréal
 
  • Grand Prix: «Je ne peux pas manquer un Grand Prix, moi. J’aime beaucoup l’atmosphère et la fébrilité qu’il y a à Montréal quand il y a le Grand Prix.»
  • Festival de Jazz: «On a droit à des artistes internationaux qui viennent ici.»
  • Festival Juste pour rire: «Les gens me connaissent moins sous ce volet-là. (J’étais policier porte-parole), et quand pendant des années vous parlez de problématiques, de prise d’otages, de décès...  Les gens ne me trouvaient pas particulièrement très souriant. Mais je suis quelqu’un qui aime l’humour (...) Je pense que c’est un exutoire et que c’était une façon pour moi de sortir la tension lorsqu’on travaillait dans des dossiers majeurs. Alors le Festival Juste pour rire est bien agréable.»

 

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