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La politique, c’est noble (1)

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C'est un privilège de vivre en démocratie. Aussi j'ai souhaité assister à l'assermentation de monsieur Philippe Couillard et de son équipe. J'étais sincèrement ému et fier de voir des citoyens s'engager à servir le Québec. Le discours du premier ministre était inspiré et responsable.

C'est un privilège de vivre en démocratie. Aussi j'ai souhaité assister à l'assermentation de monsieur Philippe Couillard et de son équipe. J'étais sincèrement ému et fier de voir des citoyens s'engager à servir le Québec. Le discours du premier ministre était inspiré et responsable.

Ses instructions à chaque ministre étaient sans jeu de mots «chirurgicales». Bref, comme beaucoup de Québécois, il m'a redonné l'espoir.

Monsieur Couillard a aussi abordé beaucoup de sujets qui me tiennent à cœur et pour lesquels humblement j'ajouterai mon grain de sel.

Tout d'abord sur l'économie... Son constat sur l'état de nos finances est sans détour. L'heure est aux sacrifices et au développement. Le PM les a, avec raison, liés; l'un ne va pas sans l'autre. L'austérité seule est stérile, il faut créer de la richesse impérativement.

Au public comme au privé, quand ça va mal, on commence par contrôler son budget, mais en parallèle on s'attaque à générer des revenus. Sinon, c'est le ­déclin. Son trio économique de choc a toute une commande!

Je me permets une suggestion: que les dollars investis ou prêtés par les différents bras économiques du gouvernement soient consacrés à développer, à prendre des risques, et à structurer ­notre économie en soutenant les ­entrepreneurs.

Trop souvent, ces fonds de développement se prennent à imiter les banques qui sont, elles, allergiques aux risques, sans parler des intérêts élevés. L'intérêt n'est qu'une des mesures de rendement; il faut de la création d'emplois, du développement de grappes, de l'accompagnement d’une nouvelle génération d'entrepreneurs.

Le capital de risque, les prêts sans intérêt, les participations au capital sont autant de façons de soutenir l'action d’entreprendre. Le droit à l'erreur doit être accepté par nos dirigeants et nos médias... Ne rien faire est la meilleure façon de ne pas se tromper... mais aussi de ne rien construire!

La péréquation me gêne 

Quant à la dette, comme le disait Jean Chrétien: «On n’emprunte pas pour payer l'épicerie.» Alors, il faut la gruger raisonnablement chaque année. Mon idéal de redressement est de 1/3 de coupes de l'État pour donner l'exemple, 1/3 de contribution citoyenne ou utilisateur-payeur, et 1/3 de développement économique.

Chacun participera d'autant plus si les résultats sont visibles et donc encourageants...

Je suis fédéraliste, c'est bien connu, mais je suis par contre drôlement autonomiste.

De nous voir chaque année «dépendre» de la péréquation canadienne à hauteur de 9 milliards pour boucler notre budget me gêne.

La péréquation est conçue pour aider à traverser des périodes difficiles, pas pour se financer sur une base permanente. Sans partisanerie aucune, avant de parler de souveraineté, devenons tout d'abord autonomes. C'est une question de fierté et de responsabilité pour tous les Québécois.

L'éducation et les instructions du PM sur l'indexation et sur l'autonomie des grandes écoles viennent à point. La bataille des cerveaux, vitale à l'économie et à notre culture, passe par la qualité de notre enseignement, sujet malheureusement évacué pendant le conflit étudiant.

J'ose réitérer ma suggestion d'offrir aux Québécois une grande université publique complètement gratuite. Mais en retour, libéralisons graduellement les frais de scolarité des autres universités et diminuons en même temps la contribution de l'État. Laissons décider les étudiants. Pour ceux qui auront choisi de payer, prêtons-leur ce qui leur est nécessaire.

 

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