Le Continental ferme ses portes après 27 ans d'existence
Les Brasseurs de Montréal prendront la place du resto de la rue St-Denis
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Une page d’histoire de la nuit montréalaise s’est tournée avec la fermeture du Bistro Le Continental, samedi, après 27 ans d’existence.
Les propriétaires Laurent Farre et Alain Rochard avaient besoin de changement. C’est pourquoi ils ont tout simplement décidé de vendre le restaurant qu’ils avaient acheté il y a une vingtaine d’années, quand ils étaient employés.
«On avait beaucoup travaillé à l’intérieur et on avait envie de changer, de passer à autre chose», a dit M. Farre.
Dans ses belles années, Le Continental faisait partie de la vie nocturne des fêtards de la rue St-Denis qui s’y rendaient à la fin d’un spectacle pour y terminer la soirée au petit matin.
Les propriétaires ont fait part de leur désir de vendre à leurs employés il y a environ un an. Ils ont finalement trouvé preneur et ce sont les propriétaires des Brasseurs de Montréal, un établissement situé sur la rue Ottawa, qui y ouvriront une deuxième succursale, dont l’ouverture est prévue vers la fin juin.
Les anciens propriétaires du Continental prendront un peu de repos, mais planchent déjà sur un nouveau projet, un bar lounge qui aura pignon sur rue au coin de Mont-Royal et de Brébœuf, et qui s’appellera le Rouge Gorge.
«Ce sera évidemment complètement différent du Continental, puisque l’un est un bar et l’autre un restaurant. Le Rouge Gorge ouvrira cet été, mais on ne connaît pas encore la date exacte, les travaux étant toujours en cours», a précisé M. Farre.
Malheureusement, les employés du Continental devront se trouver un autre emploi, car les propriétaires ne comptent pas les réengager.
«C’est quand même un bar et nos employés sont plus âgés, donc ce serait plus difficile pour eux. Mais on essaie de leur trouver du travail», a ajouté M. Farre.
Les derniers jours auront donc été chargés d’émotions au «Conti», considéré comme une institution par plusieurs.
«La dernière semaine a été très émotive pour certains. Il y a eu beaucoup de retrouvailles, d’au revoir, de remerciements. C’était comme une réunion de famille», a conclu M. Farre, non sans un petit pincement au cœur.