Des situations inacceptables, affirme le ministre Bolduc
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Le ministre de l’Éducation juge inacceptable que des élèves en difficulté d’apprentissage s’occupent des plantes ou lavent des voitures au lieu de faire des mathématiques et du français. Il invite les commissions scolaires à s’expliquer sur les décisions prises en rapport aux cas rapportés dans nos pages.
«C’était comme fréquenter la garderie», se souvient Jonathan Côté lorsqu’il décrit ses journées à l’école dans un programme de Formation préparatoire au travail (FPT).
Lorsqu’il était adolescent, le jeune homme atteint d’un trouble de déficit d’attention a multiplié les programmes pour élèves en difficulté d’apprentissage.
«On allait souvent au parc, je pouvais voir deux ou trois films par semaine. Aujourd’hui j’ai de grosses lacunes en maths. Je l’ai sur le coeur», confie le jeune homme de 20 ans qui a finalement fondé sa propre entreprise d’animation.
Le cas de Jonathan n’est pas isolé et le ministre de l’éducation Yves Bolduc qualifie d’inacceptables les situations décrites depuis dimanche dans le journal.
Le plein potentiel de l’élève
«Le ministre trouve important que chaque élève exploite son plein potentiel, il ne veut pas que le système scolaire laisse tomber qui que ce soit et il s'attend à ce que les commissions scolaires répondent de leurs décisions», rapporte Yasmine Abdelfadel, l’attaché de presse du ministre.
M. Bolduc n’était pas disponible pour répondre à nos questions sur les mesures qu’il entend prendre pour venir en aide à ces élèves. Il renvoie plutôt la balle aux commissions scolaires.
«Les commissions scolaires ont l’obligation d’offrir des services adaptés aux élèves handicapés ou en difficultés, sinon il y a violation de la loi sur l’instruction publique», a-t-elle ajouté.
Pour Côté, la solution est pourtant simple. «Au lieu de nous mettre dans le même paquet, le programme pour élèves en difficulté devrait nous aider à atteindre nos objectifs», conclut-il.