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Juniors au travail | LHJMQ

Une importante baisse de salaire

SPO-ARMADA-OLYMPIQUES
MARTIN ALARIE/L'ÉCHO DE LA RIVE Daniel Walcott

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C’est connu, les joueurs de la LHJMQ ne touchent pas des gros salaires. À l’exception des joueurs de 20 ans – il y en a un maximum de trois par équipe – les hockeyeurs reçoivent environ 60 $ par semaine. Ils sont toutefois logés, nourris et ont une allocation pour payer leur essence.

Le cas des joueurs de 20 ans est différent. Jusqu’à la saison dernière, ils étaient payés 550 $ par semaine. Sauf que ce montant passera à 150 $ hebdomadairement dès cette saison. La Ligue a pris cette décision pour égaler les salaires des deux autres ligues de la Ligue canadienne de hockey. Cela ne fait évidemment pas le bonheur des joueurs.

«C’était plaisant de retourner à 20 ans, car tu savais que tu avais un bon salaire. À cet âge-là, tu commences à avoir des choses à payer. Ce n’est pas la même chose à 16 ou 17 ans alors que c’est souvent les parents qui payent. Souvent, les parents sont un peu tannés de payer quand on est rendus à 20 ans, a admis Jean-Sébastien Dea, des Huskies de Rouyn-Noranda, qui tentera de se tailler une place dans la Ligue américaine à l’automne.

«C’est sûr que c’est décevant un peu de voir les salaires baisser. Je pense que c’est important de bien traiter les joueurs de 20 ans, car il y en a de très bons et ce sont aussi eux qui font en sorte que la ligue est de bon calibre.»

De son côté, Daniel Walcott, 20 ans, de l’Armada de Blainville-Boisbriand, préférait voir les choses du bon côté.

«La baisse de salaire a aussi fait en sorte que j’ai dû travailler cet été, mais je me dis que je vais quand même toucher plus d’argent que l’an passé. Mais comme je n’en serai qu’à ma deuxième saison dans la LHJMQ, je n’ai pas vraiment connu les plus gros salaires. C’est certain que ce n’est pas plaisant pour les gars qui sont dans la ligue depuis qu’ils ont 16 ans et qui subissent cette baisse cette année à 20 ans, mais moi, ça ne me dérange pas vraiment. J’espère avoir une assez bonne saison pour signer un contrat professionnel», a affirmé l’espoir des Red Wings de Detroit.

Plus de chômage

Une autre modification a été faite aux salaires la saison dernière, qui ont été transformés en allocations. Cela ne changeait rien pour les joueurs durant la saison, mais pour la première fois cet été, ils ne pouvaient pas recevoir de chômage. C’est pourquoi plusieurs d’entre eux ont dû se trouver un emploi à temps partiel.

«Avec le chômage, on avait au moins un petit revenu, mais là, on n’a plus rien, a souligné Christophe Lalancette, un autre joueur de 20 ans, des Voltigeurs de Drummondville.

«C’est donc plus pour le côté financier et pour m’initier à l’univers du travail que j’ai trouvé mon premier emploi. J’aime bien ça, même si les autres étés, je ne faisais que m’entraîner et jouer au golf avec mes amis.»

«C’est sûr que j’aimerais ça ne pas travailler et seulement m’entraîner, mais on n’a pas de gros salaires dans le junior et je dois ramasser de l’argent. Il n’y a pas que le hockey dans la vie et si je ne réussis pas à me rendre dans la LNH ou jouer professionnel, car il n’y en a pas beaucoup qui réussissent à le faire, je dois faire de l’argent quelque part», a renchéri Bruno-Carl Denis, qui a repris son travail chez Patates Dolbec après sa première saison avec les Cataractes de Shawinigan.

Même s’ils affirment ne pas rouler sur l’or durant la saison, les joueurs rencontrés préfèrent ne pas trop se plaindre de l’aspect financier.

«C’est un privilège de jouer dans cette ligue», a tenu à préciser Redgie Bois, des Huskies.

«C’est un job à temps plein, mais pas vraiment payé. C’est un peu difficile, mais il ne faut pas oublier que lorsqu’on est à l’étranger, on n’a rien à payer. De plus, les pensions font nos lunchs et nous nourrissent bien. C’est donc juste pour les petites dépenses, comme aller au cinéma», a argué Walcott.

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