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Les anges gardiens de Giguère

Jean-Sébastien Giguère.
Jean-Sébastien Giguère. Photo Martin Alarie / Agence QMI


Nouveau gardien retraité, Jean-Sébastien Giguère regarde sa carrière dans la LNH avec sérénité. Selon lui, il n’aurait jamais pu faire autant de chemin sans sa famille.

En sachant ce qu’il en coûte aujourd’hui pour maintenir un jeune joueur de hockey dans les ligues mineures d’élite, on se doute bien des sacrifices qu’ont dû faire ses parents pour que le jeune Jean-Sébastien chemine jusqu’au triomphe de la coupe Stanley.

«On sait comment c’est cher le hockey, 10 000 $ par saison pour un jeune du midget AAA, a mentionné le désormais ex-gardien québécois à Dave Morissette lors de l’émission "Dave Morissette en direct", diffusée sur la chaîne TVA Sports, mardi soir. Et un équipement de gardien, c’est dispendieux.

«Mon père a dû hypothéquer notre maison une deuxième fois pour me permettre de continuer à jouer et me fournir de l’équipement. Mes frères, mes sœurs et moi passions les journaux locaux pour aider à payer. Nous ne faisions pas beaucoup d’argent, mais mes parents ont fait du sport une priorité chez nous.

«Ç’a rapporté aujourd’hui pour moi. Nous étions une famille tissée serrée.»

Le père et la mère de Giguère sont décédés respectivement en 2008 et en 2013. La perte de ses parents a marqué l’athlète montréalais.

«Pour mon père, c’était un peu inattendu. Ma mère a eu l’Alzheimer. Ç’a été dur pour moi quand je suis revenu après une saison dans la LNH et qu’elle ne me reconnaissait plus.»

Le deuxième père

Une fois que Giguère eut accédé aux plus hautes sphères du hockey en Amérique du Nord, un autre homme a fait son arrivée dans sa «famille» : François Allaire.

Le célèbre entraîneur de gardiens a pris en main Giguère à son arrivée chez les Ducks d’Anaheim en 2000 – les Mighty Ducks, à l’époque.

On connaît la suite : l’ancien gardien des Whalers de Hartford et des Flames de Calgary allait obtenir le trophée Conn-Smythe dans l’incroyable percée des Mighty Ducks en finale de la coupe Stanley, en 2003, et soulever le précieux trophée avec les Ducks en 2007.

«François Allaire est comme mon deuxième père, a lancé Giguère à Dave Morissette. Je n’aurais jamais joué dans la LNH à ce niveau sans lui.

«Avant lui, je n’avais pas de direction. La journée que je l’ai rencontré à Anaheim, il m’a appelé et, le lendemain j’étais dans son sous-sol à regarder des vidéos. Aussitôt, j’ai eu beaucoup plus de confiance. C’est difficile avec lui, les entraînements, mais ça paie parce que les matchs sont plus faciles. Tu es prêt à faire face à des Mario Lemieux et à des Steve Yzerman.

Allaire a suivi Giguère comme un ange gardien par la suite, partout où le portier émérite est allé : chez les Maple Leafs de Toronto d’abord, puis chez l’Avalanche du Colorado, où il a disputé sa dernière saison en 2013-2014.

«Rendu là dans ma carrière, je savais plus à quoi m’attendre de moi-même, bien sûr. Il n’avait plus qu’à me donner des "drills".

«Je crois qu’un gars comme lui devrait un jour être reconnu par le Temple de la renommée. Il a changé la position du tout au tout. Je n’étais pas athlétique ni flexible, alors je devais me faire gros devant le filet. Il a complètement changé mon style.







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