Le ton monte entre Lisée et PKP
La Conférence nationale des présidents du PQ a donné lieu à un échange musclé
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SHERBROOKE | Les hostilités sont lancées au Parti québécois, à tel point que le chef intérimaire, Stéphane Bédard, a senti le besoin, hier, de rappeler à l’ordre les prétendants potentiels au trône péquiste.
Même si la course au leadership n’est pas officiellement lancée, le ton est monté entre deux candidats pressentis à la chefferie, Pierre Karl Péladeau et Jean-François Lisée.
Le magnat de la presse n’a pas l’intention de se départir de ses actions de Québecor.
Isolé, Jean-François Lisée persiste et signe: un chef du PQ ne peut pas contrôler un empire médiatique.
Intenable
Selon lui, la situation du député Saint-Jérôme est intenable et risque même de nuire au PQ. «Si des gens ne voient pas aujourd’hui la bombe à retardement que c’est pour le PQ, pour sa capacité de reprendre le pouvoir, je serais le seul à le dire et je continuerai de le répéter», a-t-il martelé en marge de la Conférence nationale des présidents du PQ qui se tenait à Sherbrooke.
Mais PKP est intraitable. «Je n’ai pas l’intention de vendre les actions que mon père m’a léguées, un grand bâtisseur du Québec», a-t-il réagi.
Face à face quelques minutes plus tard, les deux aspirants pressentis ont échangé une froide poignée de main, provoquant un malaise dans la salle d’assemblée.
Échange musclé
Le député de Saint-Jérôme a pu compter sur l’appui de Pascal Bérubé, premier député à avoir officiellement pris position pour l’homme d’affaires dans la course au leadership. Bon soldat, le député de Matane-Matapédia a accusé Jean-François Lisée de tomber dans les attaques personnelles.
«Manifestement, les militants d’ici n’apprécient pas, dit-il. C’est un acte manqué.» Un échange musclé s’en est suivi entre MM. Lisée et Bérubé sur les réseaux sociaux.
Les autres aspirants potentiels au trône péquiste – Martine Ouellet, Alexandre Cloutier, Bernard Drainville, Nicolas Marceau – ont refusé de se mouiller.
Le chef intérimaire, Stéphane Bédard, et le président du parti, Raymond Archambault, ont jugé bon de sonner la fin de la récréation en fin de journée. Les militants s’attendent à une course «positive» et «noble», ont-ils tous deux insisté.