Brad Pitt veille sur ses hommes
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Dans son nouveau film d'action sur fond de Seconde Guerre mondiale, le réalisateur David Ayer exploite le talent de sa vedette, Brad Pitt, dans la peau d’un commandant d'un tank américain en avril 1945.
C'est peut-être un peu exagéré. Il est impossible d'oublier Brad Pitt derrière un rôle, en particulier depuis qu'il a incarné un tueur de nazis dans Le commando des bâtards de Quentin Tarantino. Mais le réalisme cru de Fury contraste avec le surréalisme troublant de Tarantino, et une nouvelle dimension s'ouvre à Pitt. Ayer lui fait explorer le côté obscur des combats de la Seconde Guerre mondiale.
«Il a lu le scénario et a été conquis, a dit Ayer qui a proposé le rôle de Wardaddy, un commandant de tank qui veut protéger ses hommes de la cruauté de la guerre, à Brad Pitt. Pour moi, c'était vraiment excitant, car j'adore son travail. J'admire son talent. Nous avons discuté de la manière dont nous allions dépeindre ce personnage, et il le joue tel qu'il a été détaillé à l’écrit (…). Comment réagirait un homme qui doit commander un équipage de tank durant plus de trois ans de combat, un homme qui est méfiant, rusé et stratège, un homme qui aime les personnes avec qui il travaille et qui doit leur demander de risquer leur vie pour remplir la mission?»
Coller à la réalité
Fury est un film de guerre au traitement très moderne dans le sens où il montre le combat dans sa triste réalité sans en faire la propagande héroïque. Cette forme de narration est devenue la carte de visite d’Ayer (Jour de formation). Après le faux pas du scénario de U-571, dans lequel il a modifié les faits à des fins dramatiques, Ayer colle désormais à la réalité.
«J'ai servi dans un sous-marin militaire, a-t-il commenté au sujet de sa propre expérience lorsqu'il avait 18 ans. C’est environnement m’est donc très familier.»
Comme dans Le bateau, un classique allemand qui dépeint la vie de jeunes soldats confinés dans un sous-marin durant la Seconde Guerre mondiale, Fury évolue dans l'environnement claustrophobe des tanks. Et Ayer n'épargne pas les spectateurs.
«Il y a tellement de conventions dans le genre “Seconde Guerre mondiale”. Ce sont des copies d'autres films qui sont des copies d'autres films. Il y a des archétypes.»
Ayer voulait que Fury soit différent. «Je voulais montrer l'expérience du combat à un auditoire. Mais, plus important encore, montrer les frères d’armes, l’amour qui existe entre eux. Ils se connaissent intimement et essaient de survivre dans cet horrible, horrible univers.»