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La Couveuse

133 jours d'immobilité

133 jours d'immobilité

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Quelques mois après avoir perdu un enfant à la naissance, Marie-Claude Barrette, la conjointe du politicien Mario Dumont, est de nouveau enceinte. Elle passe une amniocentèse par précaution, mais l’examen tourne au cauchemar puisqu’elle perd du liquide amniotique. À l’hôpital, elle apprend qu’elle doit s’immobiliser complètement pour mener sa grossesse à terme.

Quelques mois après avoir perdu un enfant à la naissance, Marie-Claude Barrette, la conjointe du politicien Mario Dumont, est de nouveau enceinte. Elle passe une amniocentèse par précaution, mais l’examen tourne au cauchemar puisqu’elle perd du liquide amniotique. À l’hôpital, elle apprend qu’elle doit s’immobiliser complètement pour mener sa grossesse à terme.

Avec son mari, alors élu à l’Assemblée nationale, Marie-Claude décide que le jeu en vaut la chandelle et entreprend un très long bed-in. En tout, elle restera alitée 133 jours et gagnera la bataille, envers et contre tous, grâce à sa détermination et au soutien de sa famille.

Marie-Claude raconte cette expérience personnelle bouleversante dans La couveuse, un récit sincère dans lequel elle partage aussi sa vision de la vie, de la famille, de l’amitié. Pour elle, il y a l’avant et l’après et sa vie s’est redéfinie le jour où le petit Charles est né.

«Je ne me suis jamais dit qu’il fallait que j’écrive cette histoire, mais maintenant qu’elle est faite, je trouve qu’elle a sa place dans notre vie, dans l’histoire de notre famille», partage Marie-Claude Barrette au téléphone, entre deux tournages. À la relecture, elle y voit un message. «Il y a quelque chose sur apprendre à lâcher prise et suivre ton instinct, qui peut s’appliquer à tous.»

Le livre raconte son histoire, complètement. «J’ai romancé les dialogues, mais c’est exactement ça. J’ai perdu un enfant le 24 décembre 1998 d’une trisomie 13. Et j’ai dû passer une amniocentèse le 2 août 1999 pour être sûre qu’il n’y aurait pas une autre anomalie aussi grave que celle de notre fils Noël. Et finalement, mes eaux ont crevé.» Ce que tous et toutes redoutent lui est arrivé.

Elle a été choquée de ne pas avoir plus de données, de statistiques. «On m’a dit: «tu passes une amniocentèse», et je ne me suis pas posé de questions. J’espère que les femmes qui vont lire le livre – ou les pères – se poseront des questions, parce que c’est quand même un acte médical risqué.»

Deuil

Immobilisée dans son lit d’hôpital, elle a vécu les peurs, l’anxiété, les doutes. «Ce qui m’a rattrapée assez vite, c’est le deuil que je n’avais pas fait de l’autre enfant. J’avais le temps de réfléchir, d’analyser des affaires que je n’avais jamais pris le temps d’analyser. Un deuil périnatal, c’est pas comme un deuil régulier. Ça ne veut pas dire que le deuil est moins grand: il est différent. Tu n’as pas tant de souvenirs que les quelques minutes passées avec lui. C’est un deuil torpilleur: il te possède par en dedans.»

Marie-Claude a accouché à la 35e semaine de grossesse, après 133 jours complètement immobilisée. «Angela avait deux ans et demi à l’époque. (...) Mario se promenait entre Rivière-du-Loup, Québec et Montréal. Et moi, dans tout ça, je ne faisais rien. (...) Il a été très solide là-dedans, mais quand on est revenus chez nous, le 20 décembre, on a déposé nos valises et on était content d’être toute la gang à la même place.»

Marie-Claude Barrette est animatrice de Deux filles le matin à TVA et de Simplement vedette à Canal Vie. Elle est aussi conférencière.

La couveuse sera en librairie le 29 octobre.

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