Les libéraux forcent leur député à rendre les ordinateurs
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Le Parti libéral du Québec a rappelé à l’ordre son député Yves St-Denis hier, en exigeant que ce dernier remette à son ex-employeur le matériel informatique qu’il détenait chez lui depuis plus de 7 mois.
Le Journal révélait hier que la Commission scolaire des Affluents (CSA) tentait en vain depuis des mois de mettre la main sur le matériel informatique qu’elle avait prêté à son ex-président, maintenant député d’Argenteuil, Yves St-Denis.
Ce dernier refusait d’acheter ou de remettre les deux ordinateurs, l’imprimante et la tablette électronique qui appartenaient à la commission scolaire, sous prétexte qu’il avait «usé» son équipement personnel auparavant et que la CSA devait le remplacer.
Critiqué de toutes parts hier, M. St-Denis a refusé de s’adresser aux médias.
Au Parti libéral, on a soutenu avoir demandé au député de retourner son matériel à la commission scolaire.
«On souhaite que cela se règle le plus rapidement possible», a commenté l’attachée de presse de l'aile parlementaire libérale, Joanie Dumais.
La commission scolaire a finalement confirmé hier que Yves St-Denis rendra une partie du matériel informatique et qu’il achètera les deux ordinateurs.
«On lui avait offert les deux options dès le départ. Rendre l’équipement ou l’acheter pour 1000 $. La dernière lettre qu’on lui avait envoyée indiquait qu’il avait jusqu’au 31 octobre pour rapporter l’équipement», a affirmé le porte-parole de la CSA, Éric Ladouceur.
Inacceptable
Hier, le Syndicat des employés de soutien de la CSA avait demandé à ce qu’on envoie un huissier pour récupérer l’équipement informatique.
«Il y a des employés qui ont été congédiés pour moins que ça. Cela n’a aucun sens», rageait la présidente, Anick Hamel.
Tous les partis à l’Assemblée nationale ont également vivement critiqué le comportement du député libéral, hier.
«Ça m’apparaît surréaliste, surtout dans le contexte où le gouvernement dont fait partie M. St-Denis demande sans cesse aux commissions scolaires de se serrer la ceinture. Pendant ce temps, un élu libéral privait une commission scolaire de matériel payé par les contribuables», a déploré Stéphane Bergeron, député du Parti québécois dans Verchères.
«C’est un peu surréaliste que la commission scolaire en soit là et que le député s’acharne pour si peu. Je ne pense vraiment pas que M. Saint-Denis soit mal pris au point de ne pas pouvoir s'entendre avec la commission scolaire», avait aussi blâmé la porte-parole de Québec solidaire, Françoise David.