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Le Boing 787 Dreamliner est l'appareil de l'avenir

File photo of Boeing 787 Dreamliner surrounded by employees and special guests during its world premiere outside the Boeing assembly plant in Everett
Photo Archives / Agence QMI


La crème de la crème. L'avion le plus moderne au monde. L'appareil de l'avenir. L'entrée en service du Boeing 787, surnommé le Dreamliner, pourrait bien engendrer une petite révolution dans l'aviation commerciale, au plus grand bonheur des passagers et des compagnies aériennes.

Une équipe de l'émission «J.E.» a eu un accès privilégié à ce nouvel appareil, utilisé au Canada depuis à peine six mois. Du train d'atterrissage au poste de pilotage, la visite nous a menés jusque dans les entrailles du Dreamliner.

Redonner aux passagers le goût de prendre l'avion est le pari, un peu fou, qu'ont pris les ingénieurs de Boeing en concevant le 787.

Première modification: les hublots. Ils sont 30 % plus grands. Ce qui peut paraître comme un simple détail esthétique constitue, en réalité, le fruit d'années de recherches. «Ça capte davantage de luminosité, ce qui aide l'horloge biologique de notre corps à mieux s'adapter au décalage horaire», a expliqué Louise McKenven, grande responsable du design intérieur du 787 chez Air Canada.

Autre grande modification:  terminé l'air sec et désagréable qui vous assèche systématiquement les yeux et la bouche lors des longs vols. Le taux d'humidité y est deux fois plus élevé. Pourquoi ne pas l'avoir fait avant? Parce qu'humidité a toujours rimé avec corrosion. Mais c'était avant que Boeing n'utilise des matériaux composites, essentiellement de la fibre de carbone. Le fuselage du Dreamliner en est constitué à plus de 50 %, au point que certains le surnomment «l'avion de plastique».

Ceux qui ont l'impression de se sentir à l'étroit, voire claustrophobes en pénétrant dans un avion, noteront immédiatement une différence. La conception en forme d'arches à l'intérieur de la cabine procure un sentiment de hauteur, de dégagement. Les concepteurs ont même réduit légèrement la hauteur des sièges pour permettre aux passagers, une fois assis, de voir plus loin dans la cabine. «On ne veut pas que les gens se sentent pris comme dans un autobus, le nez collé dans le banc d'en avant», a expliqué Louise McKenven.

Inclinaison des sièges, écran permettant de commander en ligne breuvages et nourriture, toilette adaptée pour fauteuil roulant: on sent que cet avion a été repensé de fond en comble.

Ce bijou technologique, vendu 218 millions $, séduit également ceux qui sont aux commandes. «Moi, je suis en amour avec cet avion-là», a lancé spontanément Frédérick Bélanger, premier officier sur Boeing 787 pour Air Canada.

«Je le trouve de toute beauté. Regardez la façon avec laquelle l'aile se moule avec l'avion: on dirait un oiseau» nous fait-il remarquer en faisant l’inspection quotidienne nécessaire avant chaque décollage.

On arrive à côté des deux imposants moteurs, qui sont gigantesques, au point qu'on a l'impression d'être une simple figurine. Les moteurs sont capables de pousser le Dreamliner à plus de 900 km/h, tout en consommant 20 % moins de kérosène. Cet aspect séduit les gestionnaires de compagnies aériennes, car le Boeing 787 leur permet d'économiser 25 000 $ à chaque plein de carburant.

Pour une rare fois depuis le 11 septembre 2001, la porte du poste de pilotage nous est ouverte. À l'intérieur, on constate qu’il n’y a plus aucun cadran, mais que des écrans plats. On dirait une série de iPad collés les uns sur les autres. C'est à partir de ces écrans que les cartes de navigation, les paramètres moteurs, l'altitude, le GPS et autres données sont affichés.

Mais ce qui révolutionne le travail des pilotes, c'est une petite plaquette de plastique qui s'abaisse devant leurs yeux, face à la fenêtre du poste de pilotage. À première vue, on dirait un pare-soleil. C'est plutôt un écran dans lequel l'altitude, la vitesse, la direction s'affichent, exactement comme dans les avions militaires.

«Quand on atterrissait dans la mauvaise météo, on alternait entre regarder nos instruments et regarder à l'extérieur, a expliqué Frédérick Bélanger. Et ça prend un certain temps pour l'œil à s'habituer. Maintenant, avec cet avion, on regarde uniquement le «heads up display» et on voit la piste à travers ça».

Un système de compensation de turbulence permet à l'avion de réagir automatiquement pour éviter les secousses en vol. «C'est une des plus belles machines dont j'ai eu à m'occuper», a confirmé Heddy Boussandel, technicien d'entretien pour Air Canada. L’ordinateur est maintenant son principal outil de travail. L'époque des mécaniciens aux mains pleines d'huile est définitivement révolue.







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