«La beauté disparaît avec le temps, mais pas le talent»

Dès que Briannah Donolo est entrée sur la glace du Centre Bell, il y a deux semaines, pour y interpréter les hymnes nationaux devant les 21 000 partisans du Canadien de Montréal, les réseaux sociaux se sont enflammés. Qui était donc cette jolie jeune femme au charisme indéniable? Deux semaines plus tard, sa prestation a été vue plus de 130 000 fois sur YouTube. Devant ce nouvel engouement, l’interprète de 18 ans souhaite surtout «être reconnue pour son talent».

Il y a 12 ans, alors qu’elle assistait à son premier match des Canadiens contre les Bruins de Boston, Briannah Donolo, étudiante en langue et en littérature, s’était promis qu’un jour, elle chanterait les hymnes nationaux au Centre Bell.

Mais jamais la petite fille de 6 ans n’aurait pu imaginer que sa prestation devant 21 000 fans du tricolore aurait l’effet d’une véritable bombe sur les réseaux sociaux.

Interviewée à la célèbre émission américaine TMZ, elle est plus que jamais déterminée à profiter de sa nouvelle notoriété pour se tailler une place dans la cour des grands.

Vous avez semé tout un émoi au Centre Bell et les commentaires ont fusé de toutes parts sur les réseaux sociaux après votre prestation. Êtes-vous surprise d’avoir eu un tel impact auprès des gens?

Très surprise. En septembre dernier, j’ai eu la chance de chanter au Centre Bell lors des matchs de pré-saison, et ma présence n’avait pas été aussi remarquée que celle du 13 novembre. Je me sens vraiment très privilégiée que tant de personnes aient pu m’entendre, car les matchs des Canadiens contre les Bruins sont parmi les plus regardés à la télévision.

Avez-vous pris connaissance des commentaires à votre sujet sur les réseaux sociaux?

J’ai lu des commentaires positifs sur ma prestation, d’autres plutôt flatteurs sur mon apparence physique. En même temps, on a critiqué le fait que j’avais donné un son un peu trop pop à l’hymne national américain. Heureusement, je reçois de manière très positive la critique. Ça nous fait tout simplement grandir.

Vous avez reçu plus de 300 messages sur Facebook, et même des demandes en mariage. Les fans ont souligné votre apparence. Vivez-vous bien avec ces commentaires?

Ça me fait plaisir et tant mieux si j’ai pu capter leur attention, mais ce que je souhaite plus que tout est d’être reconnue pour mon talent de chanteuse, et j’ai bien l’intention d’y arriver. La beauté disparaît avec le temps, mais pas le talent.

Vous avez même accordé une entrevue à la célèbre émission américaine TMZ?

Ils ont montré de l’intérêt parce qu’en très peu de temps, la vidéo de ma performance a été cliquée sur YouTube au moins 100 000 fois, et que dès mon entrée sur la glace, j’étais l’objet de discussion sur les réseaux sociaux. Après le visionnement de YouTube, et voyant que j’avais du talent, ils m’ont contactée. En entrevue, il voulait surtout savoir comment je réagissais à cette nouvelle notoriété suite à ma seule performance des hymnes nationaux. On m’a aussi demandé ce que j’avais en préparation et quand les gens entendront parler de moi à nouveau.

Aurons-nous la chance de vous revoir au Centre Bell?

Je ne peux encore rien confirmer, mais je l’espère. J’étais vraiment très fière de représenter le Canada en chantant l’hymne national, cela a nourri ma fibre patriotique. C’était également très excitant de chanter pour mon équipe de hockey préférée, dans un endroit avec autant d’ambiance. Il n’y a pas de mot assez puissant pour décrire l’énergie qui règne au Centre Bell, c’est très inspirant pour une interprète.

Comment vous est venue l’idée de passer les auditions en septembre dernier?

Simplement, en prenant connaissance des nombreuses publicités à ce sujet. Il faut dire que chanter l’hymne national à un match des Canadiens était l’un de mes plus grands rêves. À 6 ans, j’ai assisté à mon premier match de hockey, bien que ce soit qu’une pure coïncidence, c’était les Canadiens contre les Bruins. Déjà à cet âge, je savais que je voulais devenir chanteuse. C’est en entendant l’interprète des hymnes nationaux que je me suis dit qu’un jour, je pourrais le faire. Alors, j’ai fait de la visualisation en me disant que si je travaillais très fort, j’aurais peut- être éventuellement cette chance.

Votre désir est de gagner votre vie comme chanteuse?

Oui, mais ce que je veux surtout, par mon travail, est d’inspirer les gens à se dépasser pour qu’ils concrétisent leur rêve. Je crois qu’avec du travail, de la persévérance, il est possible d’atteindre ses objectifs.

Vous venez d’ailleurs de signer un contrat avec la maison de disque 5on4record. Quel genre de musique vous rejoint le plus?

Je suis une chanteuse de RnB. Il faut dire que j’ai grandi avec la musique. Mon père qui travaillait dans le domaine de la construction était un guitariste à ses heures. Ma mère, une designer d’intérieur, était une véritable artiste. Très jeune, j’ai appris à jouer de la guitare et du piano à l’oreille, et du plus loin que je me souvienne je chantais, que ce soit à la maison, dans les épiceries, au point de mettre parfois ma mère dans l’embarras! Plus jeune, je m’inspirais beaucoup de Whitney Houston, Stevie Wonder, Marvin Gayes ou Frank Sinatra. Je suis aussi fan de Sam Smith, John Legend et Ariana Grande.

Vous êtes également mannequin?

Pour l’agence Look. J’ai surtout représenté des petites compagnies de vêtements montréalaises. Je fais aussi des contrats de promotion pour la compagnie Monster Energy.

Quels sont vos projets à court terme?

Dans environ deux mois, je devrais sortir mon premier album RnB sous l’étiquette 5on4record...Un album très avant-gardiste très inspiré du son britannique. Je devrais aussi donner d’autres performances, mais je ne peux rien confirmer.