/news/politics
Navigation

Québec refuse de traiter les CPE comme des écoles

famille, Francine Charbonneau
SIMON CLARK / JOURNAL DE QUEBEC La ministre de la Famille, Francine Charbonneau.

Coup d'oeil sur cet article

Les CPE veulent être traitées comme les écoles et pouvoir bénéficier d'un financement annuel, ce que refuse net le gouvernement Couillard.

La ministre Francine Charbonneau veut sanctionner les parents et les garderies qui contribuent au phénomène des «places fantômes» en garderies. Chaque année, des millions de dollars sont versés en trop aux garderies pour des places inoccupées.

Pour le président-directeur général de l'Association québécoise des CPE, Louis Sénécal, le gouvernement libéral se trompe de cible en s'attaquant aux parents. «Les vraies places fantômes sont celles que le gouvernement libéral refuse de créer», déplore-t-il.

Selon lui, un financement des garderies fondé sur les jours d'occupation n'est pas la solution.

«On n'est pas en train de dire aux écoles: parce que des enfants sont malades, on va couper dans votre financement et on n'est surtout pas en train de dire parce qu'il sont malades, on va sanctionner les parents! Pourquoi on le ferait en petite enfance, pourquoi les règles seraient différentes, c'est ça qui n'a pas d'allure!», a pesté M. Sénécal lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, flanqué du chef intérimaire péquiste Stéphane Bédard.

Une position que ne partage pas la ministre de la Famille, qui ne voit pas le réseau des services de garde comme un réseau «universel» actuellement. «On ne peut pas parler de financement sur le même principe que le scolaire, il faut regarder le réseau comme on l'a maintenant: avec le privé, le subventionné et les places en CPE», a-t-elle plaidé.

Le gouvernement est déterminé à punir les parents et les garderies qui donneront de faux renseignements au gouvernement.

Selon le rapport Robillard sur la révision des programmes, 10 millions de jours ont été subventionnés à tort l'an dernier. 280 millions $ ont ainsi été versés en trop par l'État en 2013-2014.

Devant l'insistance des garderies, certains parents acceptent de payer pour cinq jours par semaine alors que leur enfant n'occupe la place que deux ou trois jours. Pour réserver leur précieuse place subventionnée, d'autres acceptent également de payer avant même que leur bambin fasse son entrée à la garderie.

Commentaires
Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.