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Projet de lignes à haute tension contesté

Le comédien Claude Meunier et des citoyens de Saint-Adolphe-d’Howard réclament une étude du BAPE

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Photo Agence QMI, Joël Lemay Le comédien Claude Meunier, qui réside à Saint-Adolphe-d’Howard, a serré la main à la mairesse Lisette Lapointe devant le siège d’Hydro-Québec, hier.

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MONTRÉAL | Une centaine de citoyens de la région des Laurentides ont manifesté à Montréal dimanche devant le siège social d’Hydro-Québec, dont le comédien Claude Meunier.

Une centaine de citoyens des Laurentides se sont rassemblés dimanche devant le siège social d’Hydro-Québec, dont le comédien Claude Meunier. Ils exigent qu’un projet de ligne à haute tension soit soumis à une étude du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Le projet Grand-Brûlé-dérivation-Saint-Sauveur, annoncé il y a deux ans pour faire face à la croissance démographique de la région, doit notamment traverser la municipalité de Saint-Adolphe-d’Howard, ce qui suscite de l’opposition.

«Saint-Adolphe est un village récréotouristique et il y aura un impact, car les pylônes vont détruire la beauté du paysage. Il y a aussi des centaines de maisons qui vont perdre de leur valeur et la déforestation pour la construction des pylônes va détruire le patrimoine environnemental», énumère le comédien Claude Meunier, qui réside à Saint-Adolphe depuis 30 ans.

Ils sont plusieurs personnalités à y avoir une résidence secondaire et la mobilisation rallie également Guy A. Lepage, qui était à l’extérieur du pays lors du rassemblement.

Contournement?

Lisette Lapointe, mairesse de Saint-Adolphe, et le comité consultatif, composé de citoyens opposés au projet, accusent également Hydro-Québec de manœuvrer pour contourner une audience du BAPE.

On souligne qu’Hydro-Québec a développé une nouvelle approche de ligne électrique quasi identique à une ligne de 315 000 volts, mais avec une tension de 120 000 volts.

«Ça a les mêmes impacts. C’est simplement une nouvelle façon pour Hydro-Québec d’éviter d’aller au BAPE», affir­me l’ancienne députée péquiste dans Crémazie.

Des craintes

La loi prévoit que les projets de 315 000 volts et plus doivent être soumis à une audience du BAPE.

«Si le gouvernement n’intervient pas, nous craignons que ce stratagème soit utilisé ailleurs par Hydro-Québec dans les petites municipalités», renchérit Sarah Perreault, du comité consultatif.

La mairesse a de plus envoyé une mise en demeure au ministre de l’Environnement David Heurtel, qui reste sans réponse.

Des avocats se penchent également sur le dossier pour voir comment des procédures pourraient être entreprises devant les tribunaux.

Le dialogue avec le gouvernement est toutefois préconisé, pour éviter que ce soit coûteux pour les citoyens.

Solutions de rechange?

Les citoyens proposent de leur côté des solutions de rechange pour réduire les impacts environnementaux et économiques de la nouvelle ligne de pylônes prévue.

«Des ingénieurs que nous avons consultés proposent de rendre souterrains certains bouts de la ligne, comme ça se fait ailleurs. Ils proposent aussi des pylônes plus petits», affirme Claude Meunier, qui n’entend pas baisser les bras facile­ment dans cet épineux dossier qui rallie une bonne partie de la population.

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