Les citoyens peuvent consulter les agendas de ministres
QUÉBEC | Le gouvernement Couillard a souligné mardi la mise en ligne du site «Pour un gouvernement transparent», dans lequel il veut voir un signe de sa détermination à mieux informer la population sur ses activités.
Depuis le 15 janvier, les citoyens peuvent consulter les agendas des différents ministres en se rendant à l’adresse www.transparence.gouv.qc.ca. Un hyperlien est également disponible dans tous les sites des ministères du gouvernement du Québec.
Le site donne une description sommaire des activités publiques prévues, la date, l'heure ainsi que le lieu où elles se tiendront.
À partir du 1er avril prochain, les rencontres sollicitées par les acteurs non gouvernementaux auxquelles participeront les membres du Conseil exécutif y seront également inscrites. Il sera possible de connaître l'objet de ces rencontres, la date et l'endroit où elles se tiendront ainsi que le nom et la fonction des personnes qui y ont participé. Ces renseignements seront rendus publics au plus tard trois mois après l'événement.
«Ce site web s'inscrit dans une volonté gouvernementale de diffuser de façon proactive des renseignements contenus dans les agendas des membres du Conseil exécutif et d'offrir à la population du Québec un gouvernement plus ouvert et plus transparent», a déclaré par voie de communiqué le ministre responsable de l'Accès à l'information et de la Réforme des institutions démocratiques, Jean-Marc Fournier.
L’Association québécoise des lobbyistes (AQL) a de nouveau salué mardi la diffusion proactive de l’agenda public des ministres du gouvernement du Québec. Elle a toutefois réitéré deux recommandations qu'elle avait formulées l'automne dernier et qui visent à s’assurer que cette transparence s’applique de façon équitable pour tous ceux qui entrent en contact avec des titulaires de charges publiques.
L’AQL a demandé au gouvernement d’élargir le champ d’application de la loi sur le lobbyisme afin que les nouvelles mesures s’appliquent à tous les types d’acteurs non gouvernementaux, y compris les organismes sans but lucratif, dont plusieurs en sont actuellement exemptés.
De plus, comme les renseignements relatifs aux rencontres pourront être dévoilés après qu’elles ont eu lieu, l’association demande au gouvernement d’agir avec cohérence en rejetant la recommandation du Commissaire au lobbyisme, qui souhaite que les mandats au Registre des lobbyistes soient inscrits avant la tenue d’une rencontre.
«L’inscription préalable pourrait limiter déraisonnablement l’accès aux institutions démocratiques, sans que cela améliore la transparence», a fait valoir le président de l’AQL, Mathieu Santerre.