7 trucs pour que votre enfant verbalise ses émotions
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Le hic avec les enfants, c’est qu’ils ne sont pas encore en mesure de dire clairement ce qu’ils ressentent. Submergés par des sensations agréables ou désagréables, ils s’expriment souvent par des pleurs, des cris, des rires, des sauts... Pour les aider à grandir, on peut leur apprendre à nommer leurs émotions.
C’est un ressenti physiologique et psychologique qu’on ne contrôle pas et qui reflète la joie, la tristesse, la colère, la peur, le dégoût, la surprise. En psychologie, on en identifie souvent six (celles que je viens de citer), mais une panoplie d’autres en découlent ; pensez à l’ennui, à la frustration, à l’envie, à l’extase...
Comme parent, si l’on est un peu rigide ou de tempérament réservé, c’est une bonne idée d’apprendre à reconnaître et à nommer ses émotions. Avec le temps et la pratique, on y arrive. Dites ce que vous ressentez à votre amour, votre sœur, votre mère, votre père, votre ami, sans devenir trop lourd, évidemment !
Tout enfant se calme quand il peut exprimer ce qu’il ressent. Pas de pensée magique ici : ça ne veut pas dire que son émotion n’existera plus, c’est simplement qu’en trouvant le mot qui la décrit, il ouvre la porte à une explication, à une meilleure compréhension de ce qui se passe en lui-même et à la possibilité de trouver des solutions. Une (petite) distance se crée. La douleur diminue.
Une des façons d’amener un enfant à vivre sereinement ses émotions consiste à lui raconter une émotion désagréable ou douloureuse qu’on a soi-même vécue. Tout le monde sait que «ce n’est pas bien» d’être jaloux. Or, à l’occasion, chacun de nous l’est : «Il a cinq semaines de vacances payées, tandis que moi j’en ai trois.», «Elle, elle a de beaux cheveux, même en hiver!» Bref, vous voyez le topo. C’est ainsi que votre enfant comprendra que les émotions même négatives font partie de la vie de tous.
Soit parce qu’on voudrait à tout prix que notre enfant soit heureux, soit parce qu’on aimerait avoir la paix, on peut être tenté de nier ce qu’il ressent et cherche à dire : «Oui, tu es content d’aller patiner aujourd’hui.», «Oui, tu adores faire le ménage de ta chambre.», «Oui, tu as un plaisir fou à partager ce jouet avec ta sœur.»
Un chat meurt. L’enfant aimait son chat. Le parent dit à son enfant : «Pas grave, on ira t’en acheter un autre demain.» Fin de l’histoire. Anesthésier une émotion n’est pas une bonne idée, il vaut mieux prendre le temps de la vivre, d’y penser et de nommer ce qu’on ressent.
Une émotion n’est pas choisie : elle survient sans qu’on ait de contrôle sur elle. Pensez à la colère, spontanée et involontaire, elle monte comme un geyser. Par ailleurs, un comportement peut être choisi : «Non, tu ne peux pas assommer ton petit frère parce qu’il a mangé ton chocolat.» En faisant comprendre à votre enfant la différence entre une émotion et un comportement, vous lui montrerez à mieux réagir par rapport à ce qui ne fait pas son affaire ou son bonheur. En parlant avec lui de ses diverses émotions et en l’encourageant à les décrire, il comprendra que vous êtes vraiment de son côté.