Le procureur ayant obtenu le nouveau procès Turcotte nommé juge
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Le procureur à la Couronne ayant obtenu en Cour d’appel un nouveau procès contre Guy Turcotte a été nommé juge à la Cour supérieure.
«Nous perdons un brillant procureur expérimenté, c’est certain, mais nous ne pouvons que nous réjouir le voir accéder à la magistrature», a commenté le porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales Me René Verret.
Le nouveau juge Michel Pennou siégera à Montréal, a annoncé le ministère de la Justice du Canada par communiqué.
Spécialiste des dossiers devant le plus haut tribunal de la province – il a œuvré à la Division des appels pendant 11 ans –, Michel Pennou a agi à titre de procureur dans plusieurs dossiers très médiatisés, dont celui de Guy Turcotte.
L’ex-cardiologue avait été déclaré non criminellement responsable du meurtre de ses deux enfants de 3 et 5 ans, Anne-Sophie et Olivier, le 21 février 2009 à Piedmont, dans les Laurentides, ce qui avait causé un tollé dans la population.
Spécialiste des appels
La cause avait été portée en appel par Michel Pennou et le plus haut tribunal de la province avait finalement conclu à des erreurs en première instance, dans un retentissant jugement en novembre 2013. Dans cette affaire, le nouveau procès se tiendra en septembre prochain à Saint-Jérôme.
Michel Pennou, qui est entré au Barreau en 1992, avait également fait partie de l’équipe de procureurs lors du procès de Rémy Couture en 2012 pour possession, production et distribution de matériel obscène. Le maquilleur de l’horreur avait finalement été acquitté au terme de son procès devant jury.
Causes médiatisées
Il avait également plaidé en appel dans l’affaire de Guy Lafleur, qui avait été reconnu coupable en première instance de témoignages contradictoires dans le dossier de son fils Mark. L’ex-hockeyeur vedette avait été finalement été acquitté en 2010.
Et plus récemment, Michel Pennou avait fait condamner Francis Bastien à 50 mois de prison pour sa négligence criminelle ayant mené à la mort horrible de son fils Jérémy Bastien-Perron aux mains de la marâtre Stéphanie Meunier.
«Il y a des animaux sans cortex cérébral qui ont quand même l’instinct de protéger leurs petits», avait-il plaidé en Cour du Québec.